L'orage

Astiquant toujours ces chopes avec autant de frénésie, comme si il fallait qu’elles soient usées pour prouver le bon nettoyage, Sawyer était tout à son ouvrage. Le coup de bourre était passé, et les clients restants n’était plus là que pour finir leurs verres et discuter de choses et d’autres, jusqu’à ce qu’on les mette dehors pour fermer. Etrangement, bien plus que le coté chic quasiment inexistant de cette auberge, c’était bien l’ambiance qui y régnait, sous la houlette de Sawyer son garde, qui faisait que les clients se sentaient bien et qu’il fallait souvent les faire sortir presque de force. Bien sur il n’en aurait jamais parlé à personne, mais cet état de fait le rendait très fier de son établissement. Sans compter bien entendu la présence de ses habitants permanant. Mais là c’était pour lui une fierté toute différente.

Il fut un peu surpris de voir cette silhouette, apparaitre si brusquement, mais ne s’en formalisa pas outre mesure, n’aillant pas un œil rivé à la porte, il arrivait fréquemment que des clients entrent sans qu’il les voit passer la porte. Il suivi la silhouette du regard, alors que celle-ci s’approchait, après quelques instants, du comptoir. Il jette alors de son plus beau et indescriptible mouvement son chiffon sur son épaule, et s’enquiert de ce que cet étranger désire.

« Bonjour voyageur, que désirez vous ? »
« Nous avons à boire et à manger pour vous satisfaire »
« Vous n’avez qu’à demander »

Il fixait l’homme de son regard de tavernier. Mis détaché, mi curieux, mi intrigué, mais fier de son ouvrage. Attendant une réponse.

L'inconnu se permit un soupir avant de répondre.
Un verre de vin bien frais me satisferait, aubergiste. Cette chaleur assècherait le gosier d'un Balaur. Je t'en remercie par avance.
Puis il leva les yeux, fixant Sawyer, comme s'il cherchait à le sonder.
Je recherche autre chose également. Une idée, ou plutôt une façon de penser. Peut être saurais-tu m'aider ?
L'inconnu sourit alors.
Mais seulement après avoir fait honneur à ton vin.

Kalten descendit de sa chambre. Il ne l'utilisait que rarement, préférant le couvert des arbres. Mais il avait différentes tâches à effectuer à l'auberge et il était plus pratique d'y loger pour le moment. Voyant que l'orage passait, il se dit qu'une vérification de l'établissement s'avérait nécessaire, ne serait-ce que pour vérifier qu'il n'y avait aucune infiltration d'eau.

Quand il arriva dans la salle, il sentit tout de suite queleque chose d'étrange. Restant à couvert de l'ombre toute relative du couloir, il chercha. Il avait appris à faire confiance à ses sens, à tout moment. Et là, il vit un étranger au comptoir, Sawyer s'occupant de lui. En voyant l'homme, il se sentit non pas mal à l'aise mais quelque chose l'empêchait d'aller spontanément vers lui.

Kalten rangea cette information dans son esprit et s'approcha, méfiant.

Aux paroles de l’homme Saywer haussa les sourcils.
Mais comme il ne savait pas à quoi s’en tenir, pas encore, il décida qu’il était préférable de voir de quoi veux parler cet étranger … quand il sera décidé.

En attendant, celui-ci visiblement a soif, et ca, par AION, il pouvait y faire quelque chose.
Il sort un pichet qui était flottant dans une barrique d’eau fraiche, et en servit une chope à son client.

« Et bien goutez moi celui-ci, un coteau d’Verteron dont vous m’direz des nouvelles !! »

Puis il se met à frotter frénétiquement ces chopes, presque mécaniquement. Attendant la réaction de cet étrange étranger.

L'inconnu prit la chope entre ses mains et ferma les yeux. Il sentit tout d'abord la fraicheur et la rondeur du breuvage. Un sourire enfantin se dessina quelques instants sur son visage. Pendant quelques secondes, l'étranger se sentit partir dans son enfance. Il sentit à nouveau le vin pour faire durer son plaisir. Enfin, il se permit de boire une petite gorgée, et tenta de connaitre toutes les subtilités qu'il pouvait alors ressentir. Après un temps qu'il estima trop court, il ouvrit enfin les yeux, avec le sourire toujours aux lèvres.

Nom d'un Brax enragé, aubergiste ! Ton vin est tout simplement divin ! Cela me rappelle tellement de souvenirs !

Avant de continuer, l'étranger se rendit compte que quelqu'un s'approchait de lui. Automatiquement, il perdit son sourire juvénile, reléguant ses pensées au fin fond de son esprit. Il prit une nouvelle gorgée de vin, attendant la suite des évènements, son regard ayant retrouvé une certaine dureté.

Kalten avait noté le changement d'attitude de l'étranger. Il s'était également aperçu que celui-ci l'avait remarqué. Le rodeur commanda un jus de fruit à Sawyer. Celui-ci lui lança un rapide regard signifiant que l'inconnu cherchait à rentrer en contact avec les Atréides.

- Soyez le bienvenu. Je m'appelle Kalten. Comment trouvez-vous ce vin ? Il fait un peu la réputation de Sawyer et de son auberge.

BROUUUUUUUM

Falkhen avait pris soin de se coller les mains sur les oreilles pour ne pas subir le tonerre qui avait presque immédiatement suivit le flash de l'éclair. Il affichait un sourire radieux, malgré la pluie qui dégoulinait sur ses longs cheveux chatain clair avant de ruisseler sur les motifs compliqués de son armure de plates complète. S'il n'avait pas été si grand et massif dans son attirail de guerrier, n'importe qui aurait pu croire croiser un gamin sur la place du village. le templier adorait l'orage, s'impreignant de l'énergie électrique de l'atmosphère.

malgré tout, celui-ci était violent, et si Falkhen ne voulait pas servir de paratonerre improvisé, il avait tout interet à rejoindre la taverne de l'astre au plus vite. Il traversa la place au trot, pilant dans les flaques d'eau sur son chemin sans se départir de son sourire enfantin, puis, atteignant le perron de la taverne, poussa la porte en bétua massif aussi délicatement qu'a son habitude...

" C'est moi que v'là " Cria t'il aux occupants de la grande salle de la taverne, visiblement radieux. Pourtant, il courba bien vite le dos quand il se rendit compte qu'à défaut du rire enjoué de Shairya ou du sourire tendre de Haven, ce fut la voix caverneuse de Sawyer qui l'acueillit.

" Falkhen... Rentre de suite, ferme cette porte, et quitte cette armure qui transforme mon plancher en marécage infâme... Je dirai à Haven que le prochain tour de since te sera réservé..."

" Mais..."

" C'est dis... Point."

le tavernier se remit à astiquer ses chopes en bougonnant des excuses à un homme qui se trouvait au comptoir en compagnie de Kalten. Tient, se dit Falkhen, l'homme cerf avait du humer l'arriver de la tempête pour être rentré si vite se mettre à l'abris dans la taverne. L'immage de Kalten portant d'énormes bois au dessus de sa chevelure rebelle fit sourire le templier.

Oubliant l'injonction de Sawyer en ce qui concernait son armure gouttant sur le parquet, Falkhen se rapprocha du comptoir, se découvrant une faim de worg. Et quand il découvrit le breuvage dans le verre de l'étranger, il se dit que ça accompagnerait à merveille le plat de viande qu'il allait commander à son ami.

Le templier s'assit sur un tabouret, prés de l'homme qu'il ne connaissait pas, et commença à énumérer une liste de plats à Sawyer qui seraient suceptibles de combler le trou béant qu'il venait de découvrir au creux de son estomac. Bien entendu, pas une seule seconde il avait senti cette tension ténue qui reignait entre Kalten et le nouveau venu, du à la méfiance qu'ils avaient l'un pour l'autre.

(mode rp off / Merci de m'avoir passé en allié / mode rp on)

Au moment où il allait répondre, Maric entendit un massif C'est moi que v'là. Tournant les yeux vers le nouvel arrivant, il vit un non moins massif templier au sourire enfantin dégoulinant d'eau. La réplique de l'aubergiste sembla calmer l'entrain du guerrier. Et, même si il ne le montra pas, la situation faisait sourire Maric.

Au festin que commanda le dénommé Falkhen, Maric ne put se retenir.

Par tous les seigneurs, où vas-tu mettre tout ça, guerrier ?

N'attendant aucune réponse, il se tourna donc vers le rôdeur.

Ce vin est tout simplement délicieux. Une merveille !

Il demanda à Sawyer de le resservir.

Je me nomme Maric. Et même si je ne m'en vante pas, je ne le dénigre pas non plus : j'étais mercenaire itinérant. Jusqu'à peu.

Maric prit une nouvelle gorgée.

Je recherche maintenant autre chose. J'ai entendu dire que je pourrais peut être le trouver ici. Un nom semble circuler pour ça : Atréides.

Maric attendit de voir les réactions, dégustant son verre.

(hrp/ hey, boite de conserve, tu sais ce qu'il te dit l'homme cerf ? Non mais... \hrp)

- Je recherche maintenant autre chose. J'ai entendu dire que je pourrais peut être le trouver ici. Un nom semble circuler pour ça : Atréides.

Kalten ne réagit pas aux paroles du guerrier.

- Les gens aiment parler, Maric. Personnellement, j'ai toujours préféré la quiétude d'une forêt.

Kalten s'accouda au comptoir.

- Juste vous et la nature. Pas de rumeur, juste le bruissement du vent dans les feuilles.

Maric posa son verre et hocha la tête. Ses traits ne s'adoucirent pas mais sa voix sembla chargé d'émotions.

- Dans une vie révolue, je dirigeais un vignoble. Rien d'énorme. Quelques hectares qui me permettaient de vivre décemment. Je n'attendais rien d'autre de ma vie que ce bonheur simple... (avec ma famille pensa t'il) C'était une vie simple et plaisante.

- Ce devait être agréable, répondit le rôdeur.

Maric répondit en levant son verre. Quelques secondes passèrent avant que Kalten ne reprennent la parole.

- Certaines fois, les rumeurs s'avèrent vraies cependant. Si vous recherchez un peu de tranquillité et autre chose, nous pouvons toujours vous proposer une chambre. Elles sont à l'étage. Les libres ont la porte ouverte.

Kalten regarda Sawyer qui opina tranquillement de la tête.

- Restez autant que vous voudrez, Maric.

La porte s'ouvrit de nouveau laissant place à une bourrasque de vent, soufflant les quelques bougies sur les tables proches, laissant entrer également une forte humidité et des feuilles volantes mais surtout une Shairya trempée jusqu'aux os, le même sourire que le guerrier sur les lèvres, les joues rosies par le froid désormais mordant et les yeux brillants de gaieté.

"mouhaaaha !! " s'écria t elle "Quelle pluie ! Quel orage ! Brrr !" ajouta t elle en s'ébrouant comme un animal sauvage avant de refermer la porte derrière elle.

"c'est super rigolo !!" continua t elle en enlevant ses bottes, sa veste et commençant à enlever sa chemise.

"Shairya !!" Gronda Sawyer en la fustigeant du regard

"Oups" dit elle en se frottant l'arrière du crane et en regardant autour d'elle.

Elle partit donc sur la pointe des pieds, ses bottes à la main, dans l'arrière salle.

A peine une minute plus tard elle repassa la tête par l'encadrure de la porte et lança une serviette à Falkhen

"Vous dégoulinez et vous allez rouiller m'sieur d'adamantium" elle partit d'un éclat de rire cristallin, tout en se séchant les cheveux.

Bien entendu, elle n'avait absoluement pas remarqué l'étranger qui était au bar avec Kalten. Son sens de l'observation avait vraiment des lacunes !

Le nuit a passée calme et tranquille, comme souvent par ici. Avec les premiers rayons du soleil, la vie devenait tumultueuse, tapageuse même, pour une oreille avertie, contrastant tellement avec le silence nocturne. Comme chaque matin, Haven faisait la tournée des chambres pour réveiller les occupants, enfin, ceux qui n'étaient pas déjà en train de rêver devant un bout de ciel bleue immaculé. Une douce odeur de nourriture montait de la cuisine, signe que Sawyer était déjà à la tache depuis bien longtemps, malgré l'heure matinale.

Haven marchait tranquillement dans le couloir, frappant délicatement à chaque porte close, invitant d'une voix douce et délicate, les occupants à se joindre au festin du matin.
Toc Toc. « Petit déjeuner, aller debout enfants d'AION, Sawyer n'attend pas ».
Ainsi elle faisait sa tournée matinale, en descendant elle même pour préparer la tablée et recevoir tout le monde pour partager se repas. Une fois dans la grande salle, elle alla saluer Sawyer, devant ses marmites, et prendre dans la cuisine de quoi mettre le couvert.

Voilà, tout était fin prêt, il ne manquait plus que les invités. La Clerc s'assied elle même en attendant les autres, s'assurant que sa robe simple de ruko, qu'elle portait toujours le matin depuis peu, n'était pas tachée. Le sourire accroché aux lèvres, quelle belle journée.

"OUaiiiissss ! j'ai faim !!!" entendit on crier de derrière la porte de bétua.


A peine Haven était elle arrivée en bas, qu'un brouhaha se fit entendre dans les escaliers, pour sur avec un bruit pareil, personne ne pouvait continuer à dormir.


"B'jour Haven ! fiouf mais quel orage hier !!! rhollallaaa !!" dit elle enjouée, manifestement de très bonne humeur

Elle était également habillée de sa tunique de ruko, les pieds nus et les cheveux en pétard.

"Merci pour tout ça Sawyer ! ça à l'air drolement bon !! merci pour tout Haven" s'écria t elle joyeusement

Elle courrait dans tous les sens, apportant deux trois petites choses oubliées au passage à la cuisine et dans son tourbillon, elle s'arreta net, regarda Haven de la tête au pied.

"héhé le ruko ...c'est super plus confortable que l'armure hein !" elle lui sourit de son plus beau sourire "ben moi j'vous préfère comme ça !!"

Elle se mit enfin à table, laissant un Sawyer pantois, déjà fatigué par ce tourbillon blond à tache de rousseur. Le pauvre aubergiste souffla discretement en haussant les épaules.

"heu...dites...y a pas un couvert de trop là ?"

Une vraie tornade !! Rien d'autre ne pouvais qualifier Shairya au réveil. C'était à la fois épuisant et si agréable à voir, presque un rituel. Même Sawyer, le plus épuisé de tous devant autant de fougue matinale, ne disait rien mais, la Clerc en était sûre, ca lui manquerait si un matin il n'avait pas sa dose de courant d'air blond. Elle en souriait intérieurement. Il avait beau soupirer, son regard trahissait sa pensée.

« Merci pour le compliment Shairya »

Un petit mot, mais qui lui était aller droit au cœur. Et même si elle savait que chez Shairya, cette attention des autres était naturelle, elle ne pouvait s'empêcher de l'admirer pour ca. Elle même avait tellement de chose à apprendre de cette petite. Des choses que elle, adulte, avait oubliés.

« Nous avons un invité aujourd'hui »

Répondit elle avec un grand sourire. J'espère qu'il ne vas pas tarder.

" ho ! chic -chic alors ...qui est ce ? d'où vient il ? c'est un ami à vous ? à Maylanee ? à qui ? vous le connaissez depuis longtemps ? Il fait quoi dans la vie ? c'est un deava aussi ? vous croyez qu'il aime les brioche ? flutte alors peux etre devrais je me coiffer un peu non ? il va arriver quand ?c'est un ancien qui revient comme Luciola ? "

Harcelait elle la pauvre Haven, qui bien sur ne pouvait pas en placer une.

Shairya prit une mine renfrogner tout à coup

"Hum...j'espère aussi qu'il ne va pas tarder...c'est que j'ai faim moi !"

Elle sourit en regardant toutes les bonnes choses sur la table, la mettant encore plus en appetit. Elle se leva donc pour aller à la porte d'entrée.

"j'vais le gueter hein...comme ça en plus je ne regarderai pas le petit déjeuner et ça ne me donnera pas envie"

Elle rit de bon coeur et ouvrit la porte pour se mettre à guetter l'arrivée de l'invité, sans se douter une seconde qu'il était déjà arrivé et occupait une chambre de la taverne de l'astre.

Connaissant la fougue de sa protégée, Haven ne tenta même pas de répondre au flot continu de questions. Rien que de la voir ainsi, fougueuse, pleine de vie, de force, de volonté, elle-même se sentait mieux. De Shairya émanait une telle force que personne, autour d’elle, ne pouvais rester indifférent à cette vague déferlente. Aussi Haven se contente de la regarder avec un gigantesque sourire de bonheur lui barrant le visage.

« Allons Shairya un peu de calme »

Les mots étaient sorti de sa bouche plus par « convenance » que par réel désir. Son esprit lui dictait les paroles, mais son cœur lui, hurlait de la laisser continuer. Son immense sourire lui, ne mentait pas.

« Je vais répondre à toutes tes questions … si je m’en souvient »

Sur ces dernière paroles, elle lance un regard tendre mais taquin à Shairya. Puis elle se concentre pour essayer de sa rappeler de tout, réfléchie quelques instants, portant une main à son menton pour se donner plus de sérieu, et se décide enfin.

« Alors … Je ne sais pas encore qui il est vraiment, je ne sais pas d’où il vient et … non ce n’est pas un ami de Maylanee ni un des miens, enfin pas pour le moment … »
« Hum … ensuite …je ne le connais que depuis hier, et je ne sais pas ce qu’il fait dans la vie … »
« Mince …. Ensuite... »

La clerc fait un effort de concentration et de mémoire …

« Et bien … c’est un Daeva oui et … non ce n’est pas un ancien qui reviens de voyage »

Elle semble fier d’elle, pensant ne rien avoir oublié, et son sourire retrouve sa place pour afficher son bienêtre immense. Mais elle semble avoir une réflexion soudaine …

« Tu est très belle comme ca Shairya »
« Et au fait … il est dans une chambre »

Ajouta t’elle enfin sur le point de rire de bonheur.

Maric avait très peu dormi cette nuit. Cette petite Shairya avait réveillé ce qu’il essayait de camoufler depuis longtemps. Du coup, il s’était remis à son travail d’écriture. Plusieurs pages avaient été noircies d’écriture avant que le sommeil ne vienne. Et là encore, les souvenirs le hantaient. C’était donc allongé sur le dos, les yeux grands ouverts et fixant le plafond qu’il entendit l’appel de la clerc. Il se leva et s’accorda quelques minutes d’étirements pour soulager ses muscles endoloris par la mauvaise nuit. Avant de quitter sa chambre, il vérifia une nouvelle fois que ses notes étaient soigneusement rangées.



Tout en descendant, il entendit le flot ininterrompu de paroles de Shairya. Bien malgré lui, il sourit. En entrant dans la salle, son masque de dureté était revenu. Il aperçut la clerc ainsi que Sawyer et Shairya. Visiblement, le petit déjeuner allait être servi.

Bien, se dit-il. Je vais rencontrer un plus grand nombre d’entre eux.



Bonjour à vous dit-il en s’approchant. D’autres personnes doivent arriver ?

Shairya était encore bouche bée sur le pas de la porte, comprenant à peine qu’elle c’était un tout petit peu fourvoyée. Mais avec une telle force de vie en elle, loin de prendre mal les réponses de la Clerc, elle se mirent à rire de concert.

C’est à cet instant que l’homme fit son entrée dans la grande salle.

« Arieluma Maric »
« Il y aura surement des retardataires, mais si vous ne vous asseyez pas tout de suite, je crains que Shairya ne dévore tout ce que cette table offre de bonnes choses, alors prenez vite place ».

Haven était presque partie dans un fou rire, mais elle s’était retenue pour que Shairya ne se sente pas vexée. Il n’empêche que son sourire éclatant en disait long.

Elle se dirigeait elle-même vers la table, tout en enjoignant d’un geste, l’homme à en faire autant. Elle savait bien que Shairya n’avait pas besoin d’invitation, et cette idée la fît sourire encore plus.

Maric hocha la tête à l'invitation de la clerc. Il prit donc place en face de Haven, attendant le petit déjeuner. Avisant la jeune fille, il la hêla d'une voie douce.

Bonjour...Shairya, c'est ça ? J'ai cru comprendre que tu mourrais souvent de faim. Si je te tartine une grosse tranche de pain, crois-tu que cela calmerait temporairement ta curiosité ?

Prenant le couteau à côté de lui et ladite tranche de pain, il commença à étaler une épaisse couche de confiture pour accompagner les gestes à la parole.
Dans le même temps, il balaya la salle du regard et s'adressa à la clerc.

Ainsi, c'est ici que vous vous réunissez.

Il s'agissait plus d'une constatation que d'une question.

Enfin elle allait pouvoir prendre son petit déjeuner, depuis qu'elle s'entrainait avec son maitre à courir dans la foret, à manier l'arc et la dague, elle se réveillait le matin avec une faim de loup à faire pâlir n'importe qui. Elle s'était sentie toute bête un instant, mais cela ne dura pas et rit de bon coeur avec Haven, de la cocasserie de la situation.

"Arieluma monsieur" dit elle poliment avant de s'assoir à table, reprenant son sérieux.

Le temps de faire quelques prières et elle accueillit avec un grand sourire et un hochement de tête frénétique la proposition de Maric.

« ho oui avec plaisir monsieur Maric, c’est que j’ai faim ! Je vous souhaite un bon appétit à tous les deux ! » ni une ni deux avant que la tartine ne soit terminée, elle avait déjà croqué à pleines dents dans une méla bien juteuse et bien sucrée.

Shairya rongeait son frein de poser mille et une question à l’étranger, mais ne voulait pas parler la bouche pleine et paraitre impolie. Et donc à chaque fois qu’une question lui venait à l’esprit, elle engouffrait quelque chose pour le manger, tartine beurrée, fruit, brioche ou gorgée de lait.