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 La Marque du Phénix

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Falkhen

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MessageSujet: La Marque du Phénix   La Marque du Phénix EmptySam 31 Mar - 19:46

Par l'unique fenêtre de ma petite maison entrait une agréable brise, chargée des saveurs de la pluspart des produits qui peuvent se vendre dans le quartier marchand de Bastok un soir d'été.

Tandis que mon esprit vagabondait parmi mes plus lointains souvenirs, la plume que je tenais dans la main gauche laissait une tache d'encre qui s'étendait sur la surface du parchemin devant moi, resté vierge jusque là...

Deux jours auparavant, Merle, ma mog, m'avait apporté un paquet venant de Windurst. Il contenait une plume de Zu, de l'encre noire et une soixantaine de feuilles de papier de Windurst de trés bonne qualité. Le mot qui accompagnait tout ceci disait : "Tu n'as jamais aimé parler de ton passé... Mais, foi de tarutaru, je suis sûr que le coucher sur ce papier t'aidera à mieux le comprendre... et même peut être à mieux l'accepter ! Ton ami Orus !"

Orus était mon meilleur ami. Il avait toujours cru que je lui avais sauvé la vie, ce fameux jour où il s'était aventuré seul dans les mines mal famées de Palborough... Pourtant, c'était lui qui avait sauvé mon âme ce jour là... C'était donc tout naturel pour moi de n'utiliser ces papyrus que dans le but pour lequel ils m'avaient été envoyés.

Pourtant, je déchantais bien vite en m'apercevant que je ne savais pas par où commencer mon récit. Et cette feuille était déjà la deuxième que je gachais de la sorte.

Alors que je ralais tout seul devant mon incompétence, Merle m'apporta une nouvelle feuille et, comme si elle avait pu suivre mon conflit interieur depuis le début, elle me dit, avec la bonne humeur et la joie qui la caractérisaient :
- "Pourquoi ne pas commencer votre histoire par l'arrivée de votre père à San Doria? N'est ce pas là qu'il a rencontré votre mère et que l'histoire de votre famille commence vraiment ?"

Je restais bouche bée devant ma mog... Puis un petit sourire veint éclairer mon visage et, tandis que je prenais la nouvelle feuille que m'apportait ma servante et néammoins amie, je répondais d'une petite voix :
- "Merci, Merle!"

Elle avait raison... Pour bien commencer mon histoire, il ne fallait pas que je parle de moi, mais plutôt de mon père. Tant de choses ne pourraient être comprises sinon ! Et il y avait tant à dire... Je m'armais de ma plume tout en demandant à Merle de m'apporter des bougies, bien décidé à ne plus m'arrêter!

J'écrivais alors en haut du papyrus les quatre premiers mots, titre de ce qui allait être mon histoire et celle de ma famille :

"La Marque Du Phénix"


Dernière édition par Falkhen le Sam 31 Mar - 20:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Marque du Phénix   La Marque du Phénix EmptySam 31 Mar - 20:23

- Avant Propos -

Avant de véritablement commencer mon récit, je voudrais prévenir le lecteur éventuel de ce parchemin, si tant est qu'un jour j'en permette la lecture, qu'il pourrait croire y trouver des abérations à propos de l'histoire de Vana'Diel. Je ne peux, en effet, pour raconter le passé de mon père, que m'appuyer sur quelques notes écrites de sa main, ainsi que quelques livres d'histoire qui ont la facheuse tendance à se contredire entre eux.

Pour ne donner qu'un seul exemple, la deuxième bataille des Hautes Terres du Konschat, impliquant le royaume de San Doria et la république de Bastok, n'est pas racontée de la même façon dans les livres écris par les elvaans que dans les livres dont les humes sont les auteurs...

Je vous demanderai donc de faire preuve d'indulgence à ce propos. Merci d'avance!

- Quelque chose de pourri au royaume de Bastok -

Mon père se nommait Brashen. Il est né en l'an 833 de l'ère du cristal, à Bastok. Il était le fils unique d'une mère qui s'impliquait trop en politique et d'un père qui aimait trop son travail de forgeron. Sa mère n'ayant jamais vraiment eu le temps de s'occuper de l'éducation de son fils, c'est son père qui le prit sous son aile, bien décidé à lui apprendre tout ce qu'il savait de son métier.

Ses premiers jouets furent donc un marteau et une pince de forge. A dix ans déjà, il avait dépassé le stade d'apprenti et quand il atteignit sa quinzième année, son père décida qu'il n'avait plus rien à lui enseigner sur le travail du métal. Brashen était naturellement grand. De plus, le travail physique permanent lui avait fait don d'un corps musclé tel que ses camarades forgerons, bien plus agés que lui, plaisentaient en lui demandant quel Galka avait bien pu avoir l'idée de se réincarner dans l'hume qu'il était.

Les Galkas étaient des humanoïdes imposants. Hauts de trois mètres en moyenne, les individus de ce peuple étaient tous plus fort les uns que les autres... C'est parmi eux que Brashen trouva son meilleur ami. Il détestait l'idée que les galkas soient obligés de travailler nuit et jour dans la mine pour fournir les materiaux nécessaires à la forge toujours plus gourmande de Bastok. C'est pourquoi on le trouvait souvent à la mine de Zerhun, armé d'une pioche, en compagnie de "Oeil de Coeurl", un jeune Galka qui n'avait pas son pareil pour dégoter les meilleurs filons. Plus les années passaient et plus Brashen passait de temps à la mine avec son ami.

En l'an 852, alors que mon père voyait sa vingtième année arriver, sa mère se souvint brusquement qu'elle avait un enfant. Déjà à cette époque, les raids d'homme-bêtes se faisaient plus nombreux et plus féroces. L'idée de se rapprocher des autres nations se faisait donc d'autant plus pressante. En contrepartit, une rumeur de révolte des Galkas, qui ne voulaient plus de cet esclavage minier, commençait à se répendre en ville. C'est ici que le génie de ma grand mère se révéla dans toute sa splendeur et sa sournoiserie. Elle soumit un plan au président de Bastok, qu'il ne tarda pas à mettre en oeuvre! Il consistait à envoyer Brashen, qui était soupçonné de monter les galkas contre la république, loin de la ville de Bastok. Sa mission diplomatique consisterait tout simplement à proposer une alliance au peuple de San Doria. Quand à Oeil de Coeurl, et bien il faut croire que la gloire peut faire envie même aux êtres qui semblent incorruptibles. Lui, ainsi que quatre autres Galkas, probablement des meneurs du mouvement de révolte, eurent le privilège de "monter en grade" pour leurs bons et loyaux services. Ils eurent le droit de participer aux grands conseils, où ils pourraient soumettre des demandes pour le bon confort de leur race. Ils eurent aussi de meilleures maisons, bien que toujours placées dans le quartier minier... Les galkas ne furent pas completement dupes, mais ne purent contester que des efforts étaient faits en leur noms...

Quand je relis les parchemins de mon père aujourd'hui, je peux ressentir toute la haine qu'il avait pour ma grand mère à l'époque. Pour ma part, je me garderai bien de la blamer car, sans elle, je ne serais probablement pas là aujourd'hui!

Quant aux galkas, j'ai eu beau chercher dans tout les livres d'histoire que j'ai pu avoir sous la main, il n'est nul part fait mention de cette prétendue "montée en grade" de ces quelques mineurs... Ce qui est sûr, c'est que mon père n'eut, aprés son départ pour San Doria, plus jamais aucune nouvelle de Oeil de Coeurl...

D'ailleurs, il n'eut plus jamais de nouvelle de ses parents non plus...
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MessageSujet: Re: La Marque du Phénix   La Marque du Phénix EmptyDim 1 Avr - 9:08

Je m'arretais d'écrire quelques instants, relevant la tête de mon ouvrage. Le soleil s'était caché derrière les murailles de Bastok, laissant ainsi la lune comme seule gardienne de l'empire celeste. Malheureusement, sa lumière ne suffisait pas pour continuer d'écrire.
Heureusement, Merle n'avait pas manqué à sa tache. Elle m'avait posé, sur le bord de la table, une bonne dizaine de bougies. J'eu un petit rire: elle ne voulait manifestement pas que je dorme cette nuit.

Et bien soit ! J'installais deux bougies dans un chandelier puis grâce à une simple formule de magie noire, je les allumais dans un claquement de doigts. Je jetais un oeil sur Merle qui somnolais sur mon lit, puis je reprenais ma plume pour entamer le chapitre du voyage de mon père...

- De Bastok à San Doria - Un piètre combattant -

Brashen n'eut pas le choix. Il accepta tant bien que mal sa nouvelle fonction de diplomate que lui imposait la république de Bastok. Sa mission consistait à rejoindre la forteresse de San Doria le plus vite possible et de leur exposer les bienfaits que pourrait avoir une alliance entre les deux nations.

Il n'avait pour toute escorte que quatre soldats. Et, comme si le nombre dérisoire de guerriers ne suffisait pas à son malheur, ceux-ci traitaient Brashen avec tout le mépris dont ils semblaient être capable.

Et c'est ainsi, avec le soutient d'une épée familiale au tranchant abimé et de quatre brutes à la sympathie plus que douteuse, que Brashen entreprit son voyage. Il traversa les plaines arides et poussièreuses du Gustaberg, subit les orages incessants des Hautes Terres du Konschtat et les tempettes de sable des dunes de Valkurm. Le périple était fatigant et la mine lugubre des quatre soldats n'arrangeait rien.

Un matin, Brashen fut reveillé par une pluie battante alors qu'il campait sous un arbre, au beau milieu du plateau de Latheine. Bien que ce ne fut pas trés agréable, cela le changeait un peu des grognements de ses compagnons lorsqu'ils décidaient qu'il était l'heure de lever le camps.
Et pour cause...
Il était seul. Son escorte lui avait belle et bien faussé compagnie. Sa quête n'avait probablement été qu'un prétexte camouflé pour l'éloigner de sa ville natale... Les soldats devaient avoir pour mission de rentrer à Bastok, en expliquant sa disparition par une attaque gobeline ou par quelque chose d'assez similaire. Ils auraient probablement pu terminer le travail proprement, mais tuer le fils d'une politicienne influante de la république devait demander trop de courage pour des avortons pareils.

Pourtant, aussi idiot que cela puisse parraitre, Brashen décida de continuer sa mission. Que pouvait il faire d'autre d'ailleurs ? Bastok ne voulait apparemment plus de lui, et il n'avait nulle part où aller dans sa situation...

Il traversa l'immense plateau de Latheine et entra d'un pas hésitant dans la verdoyante fôtet du Ronfaure, où il ne tarda pas à se perdre, l'esprit monopolisé par les souvenirs de sa famille et de ses amis qui l'avaient abbandonné. Il tourna en rond, passa et repassa devant tel lac, tel rocher, incapable de retrouver un sentier, un avant poste ou une pancarte qui auraient pu l'aider.

Quand soudain il entendit dans la fôret les bruits d'un combat violent. Il se mit à courir et déboucha dans une clairière où un jeune elvaan, avec des gestes à la fois amples et précis, se défendait contre trois orques armés de haches immenses. Bien que Brashen fût naturellement grand, il fut impressioné par la taille des orques, qui dépassait même celle des quadavs, ces guerriers hydeux et puants protégés d'une énorme carapace qu'il avait croisé bien trop souvent dans le Gustaberg.

Brashen n'était qu'un simple forgeron. Il n'avait jamais manié une épée de sa vie et sa première réaction en voyant cette scène fut de vouloir fuir. De toutes façons, le jeune elvaan gardait remarquablement le dessus sur ses quatre adversaires... Quatre? Brashen n'en avait compté que trois auparavant. En effet, un quatrième ennemi était arrivé derrière le guerrier elvaan qui était trop concentré sur ses premiers adversaires pour s'être rendu compte de sa présence.

Brashen agit sans réfléchir. Il se demanda longtemps aprés ce qui lui prit ce jour là de foncer, avec toute son inexperience, sur ce quatrième orque qui allait assomer cet elvaan. Sa charge fut un succés total: l'orque fut pris par surprise... Malgré tout, cela ne pouvait en rien changer le fait que l'épée du forgeron n'était plus qu'un bout de metal rouillé, un véritable comble pour un forgeron de sa trempe. Le bruit qu'elle fit en se brisant sur l'épaisse armure de l'homme bête rendit presque la situation comique, et Brashen était sûr qu'il aurait rigolé en assistant à un spectacle pareil d'un poste où il aurait pu être en sécurité. Il n'eut pas le temps de penser à grand chose d'autre. L'orque abatit sa hache sur l'épaule peu protégée de l'hume, qui tomba à genoux, persuadé que c'était la fin. Il n'entendait plus rien, et sa vue se brouillait déjà... La blessure devait être grave. La seule chose qu'il put voir avant de tomber inconscient fut l'épée de l'elvaan qui traversa le corps de l'orque, alors que gisaient derrière le bretteur les trois cadavres des hommes bêtes qui avaient tenté de lui faire la peau auparavant.
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MessageSujet: Re: La Marque du Phénix   La Marque du Phénix EmptyLun 2 Avr - 8:51

- Entre rêve et réalité -

Le soleil inondait la clairière de mille rayons, apportant une douce chaleur printanière. Haut dans le bleu profond du ciel, un oiseau majestueux, couleur vermeille, planait avec nonchalance. Il était le seul témoin du spectacle tragique qui se déroulait bien plus bas, juste au milieu de cette magnifique clairière de la forêt du Ronfaure.

Autour de Brashen volaient une dizaine de minuscules étoiles. Débrits de son épée vaincu, les petits morceaux de métal dans lesquels se reflétaient le soleil s'éparpillaient dans l'espace séparant le monstre, dont la grimace qu'il affichait devait pouvoir se comparer à un sourire, et l'hume qui, déséquilibré dans sa défaite, était sur le point de tomber sur l'herbe parsemée d'une multitude de fleurs colorées.

Sans jamais effacer son sourire atroce, l'orque, qui avait déjà levé son énorme hache dans l'espoir d'assener un coup mortel à l'elvaan qui se battait contre ses confrères, abattit son arme sur l'hume à genoux. Lentement, très lentement, dans un geste circulaire parfait et avec un petit sifflement sinistre, la lame se rapprocha de Brashen. Puis, avec une facilité déconcertante, pénétra ses chairs profondément.

Brashen se releva brutalement, hurlant autant qu'il le pouvait. Le son des os de son épaule, déchiquetés par l'énorme hache de l'orque, ne cessait de résonner dans sa tête au point de lui donner la nausée. Il fit une rapide vérification. Ses habits étaient intacts et son épaule en excellent état. De plus, il ne ressentait aucune douleur. Ce n'était qu'un cauchemar, une simple illusion de son esprit fatigué.

-"Tu te trompes Brashen! Ce n'était pas un rêve..."

Le jeune hume fit volte face. La femme qui lui avait tenu ses propos se tenait tout juste derrière lui, resplendissante. Elle était belle. Bien plus belle que toutes les femmes qu'il avait pu croiser dans sa morne vie. Ses longs cheveux roux dansaient dans le vent, créant une aura presque surnaturelle autour d'elle. Sa robe grenat, simple et légère, faisait transparaître ses formes parfaites. Ses yeux ressemblaient à deux petits rubis si purs que Brashen ne pensait pas pouvoir en trouver d'aussi beaux un jour dans les mines de son pays. Pourtant, aussi belle soit elle, il détourna bien vite le regard. Il ne lui adressa pas non plus la parole, pas même pour lui demander comment elle pouvait bien connaître son prénom. En effet, il ne put s'empêcher de regarder se qu'il se passait derrière elle. Une action désespérée... Un acte héroïque mais ridicule se déroulait devant ses yeux. Un elvaan, entouré de quatre cadavres d'orques baignant dans le sang, épuisait toutes ses connaissances en magie afin de faire revenir à la vie un hume en piteux état. Il avait une blessure énorme qui partait de l'épaule gauche et qui empiétait sur une bonne moitié de son pectoral.

- "Ce n'est pas possible... C'est mon corps qui se trouve là bas! Je... Je suis mort?"

La jeune femme s'approcha de l'hume puis, avec un sourire déconcertant, elle lui répondit d'un air malicieux:
- "Ca m'en a tout l'air!"
Puis, se pinçant le menton avec la main et relevant les yeux aux ciel, faisant mine de réfléchir, elle ajouta:
- "Le problème est que tu ne devais pas mourir aujourd'hui!"
Brashen ouvrit les yeux en grand !
- "Pardon, vous pouvez me répéter ça?"
" Et bien c'est simple. Imaginons que toute l'histoire d'un être vivant, quel qu'il soit, puisse être comparé à un livre. L'introduction de ce livre correspondrait à la naissance de l'individu, et la conclusion à celle de sa mort."
Tandis qu'elle parlait, elle avait fait apparaître dans sa main tendue vers l'avant un livre simple à la couverture sombre. Les pages du livre s'étaient mises à tourner toutes seules, chacune noircies par une écriture fine et serrée. - "Mais si on prend ton cas, on tombe sur une absurdité !" Les pages du livre devinrent blanche bien avant la fin de celui-ci. "La conclusion de ton histoire ne se trouve pas à la bonne page." Puis elle changea son regard sur Brashen, y ajoutant un mélange de compassion et d'excitation à la fois. "Pourquoi, Brashen ?"
- "Je n'en sais rien... Est il possible que vous vous soyez trompés en écrivant mon livre ?"
- "Non, non, tu n'y es pas. Je voulais savoir pourquoi tu étais sortit de ta cachette et que tu avais aidé cet elvaan au lieu de fuir comme tu était censé le faire ?"
Brashen prit une mine désappointé. "Je... J'ai eu envie de fuir ! J'étais prêt à le faire ! Mais au moment de me lever pour courir, je ne sais pas ce qu'il m'a pris... je crois que je me suis vu à sa place ! Il allait mourir à cause de ma faiblesse, et j'ai detesté cette idée. Je n'ai alors pas réfléchit à ce qu'il pourrait m'arriver. J'ai foncé sur ce monstre..."
- "C'était un acte d'un courage admirable. Mais ce n'est pas pour cette raison que je suis ici, bien que j'adore tout particulièrement cette qualité. En fait, si je suis venu à ta rencontre, c'est parce que tu es la deuxième personne à ce jour à avoir réussit à changer son propre destin. Et en faisant cela, tu as changé le destin de centaines de personnes en même temps !"
Brashen garda cet air ahuri qu'il n'avait presque pas quitté depuis sa rencontre avec la jeune femme. "Je ne vois pas en quoi mourir aujourd'hui plutôt qu'un autre jour peut changer le destin de tant de gens !"

Sans quitter son sourire teinté de compassion, elle pointa du doigt l'elvaan qui mettait ses dernières forces dans des soins magiques inutiles. "Ce jeune elvaan est un paladin. Ce matin, l'avant poste dont il avait la garde, lui et sa troupe, a été attaqué par un groupe d'une cinquantaine d'orques. Les gardes qu'il avait sous ses ordres ont tous périt. Lui s'en est sortit, mais la seule chose qui l'a empêché de mourir avec ses soldats, c'est la mission qu'il s'est fixé : Ces orques n'ont pas prit l'avant poste pour rien. Leur but est d'attaquer la grande forteresse de San Doria. Il devait prévenir le roi de cette attaque imminente. Mais, en chemin, il est tombé dans une embuscade en traversant cette clairière. Quatre orques, des éclaireurs, l'ont surpris et l'ont combattu. L'elvaan devait mourir aujourd'hui. San Doria n'aurait jamais su à temps qu'une attaque se préparait et aurait subit beaucoup de pertes..."

Contre toute attente, et à la surprise évidente de la jeune femme, un sourire satisfait vint éclairer le visage de Brashen. "Et bien si ce que tu me dis est vrai, je suis un héros !" Il se pencha en arrière et fit retentir un rire bruyant.
- "Non Brashen. Tu ne comprends toujours pas ! Des héros, il y en a des milliers, et tu n'es pas de ceux là. Ton pouvoir est bien plus grand. Il n'est donné à personne de changer lui même le cours du destin."
- " Et quelle en est l'importance désormais, puisque mon corps sans vie et amoché se trouve là bas et que je suis ici, hein ?"
- "Dans le fond tu n'as pas tort... Mais je suis plutôt curieuse de nature. Je veux voir qu'elles autres lignes du destin tu es capable d'altérer !"
Sur le visage de Brashen, le sourire s'effaça, mais une lueur d'espoir très nette faisait scintiller ses yeux "Comment, vous allez me faire revenir à la vie ?"
- "Ne t'ai-je pas dit que tu ne devais pas mourir aujourd'hui ?" Elle désigna de nouveau le livre qu'elle tenait toujours dans les mains et ajouta : "le problème, c'est que depuis ton coup d'éclat, les pages sont blanches. A toi de remplir convenablement les vides jusqu'à la conclusion."
- " Que dois-je faire ?"
- "Rien de bien compliqué. Sois toi même. Je pense que ça suffira." Un petit sourire espiègle vint prendre la place de son ton compatissant. "Et surtout, n'oublie pas, je ne me serais jamais attardé sur ton cas si tu avais manqué de courage tout à l'heure..."
Brashen sourit: " je crois que ça me va !"
- "Bien... à toi et ta descendance, je décide donc d'accorder ma protection. Je ne t'apporte aucun pouvoir particulier. Mais à chaque fois que vous serez, toi et tes enfants, sur le point de changer le destin du monde, je vous apporterai mon soutient !"
- "Mes enfants... Je vais avoir des enfants ?"
- "Il est l'heure Brashen... Les orques avancent et vous allez être en retard."
- "Quoi? Comment... Non, je veux..."
La jeune femme ne le laissa pas terminer. Elle leva son bras, l'index pointé vers le ciel, puis fit apparaître une petite étincelle de feu au bout de son doigt. Avec une vitesse fulgurante, l'étincelle traversa l'espace séparant l'hume de la femme, puis entra dans le corps de Brashen. Il sentit alors une vive chaleur dans tout son corps, mais particulièrement dans son dos, tandis qu'un énorme et magnifique tatouage représentant un oiseau de feu déployant ses ailes s'y dessinait définitivement. Il cria de douleur.
Tout ce mit alors à tourner autour de l'hume, puis la lumière et le bruit firent place aux ténèbres et au silence.

de l'air...

Une brise d'air salvatrice vint caresser le visage de Brashen. Il ouvrit les yeux. Au dessus de lui, l'elvaan laissa éclater sa joie.
- "Altana soit louée ! Elle m'a donné raison. Je savais que je ne devais pas partir sans vous avoir rendu ce que vous m'avez donné, mon ami !"
Il tendit sa main à Brashen et celui-ci la prit ! Il jeta un oeil à ses blessures, mais les sorts de l'elvaan semblaient avoir totalement remis en état son corps.
- "Merci de m'avoir sauvé, chevalier !"
- "Nous sommes quittes alors. Pouvez vous marcher ?"
Brashen tenta de se relever, et se rendit compte qu'il allait tout à fait bien.
- "Oui... Ca va... Je vais pouvoir vous suivre ! Dépéchons nous d'aller à San Doria avant que les orques n'arrivent !"
L'elvaan, dans un premier temps, fronça les sourcils, puis sourit : "je vois que vous êtes déjà au courant et que nous avons le même but ! Allons mon compagnon... Allons défendre ma cité !"

Les deux nouveaux frères d'armes quittèrent la clairière en direction de la forteresse. Seule témoin de cette amitié naissante, un oiseau couleur vermeille, perché à la cime d'un arbre bordant la clairière, pépia de satisfaction.
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