[BG] Ixia

(
histoire de commencer un truc, voici le début du BG d'Ixia ... des suites - voui voui, pluriel toussa - viendront au fil de l'eau
)

Episode 1 : Curiosité



-AAAiiiieeeeeeeee ….. !! Mais ça bruuuuuule ton truc !! Aiieeee…
-Arrête de bouger Ixia… tu ne vois pas que j’essaye de t’aider. ?

Le cri provenait de la fillette allongée sur le dos sur un lit fait – à l’origine - de paille. Elle était visiblement dans ce qui ressemblait à une grange où pendaient pelle-melle des peaux en train de sécher, des filets, des toiles, un ou deux piéges à ours et autres ustensiles du genre. Une vague odeur animal y régnait et plusieurs poules se promenaient de ci delà tels les réels propriétaires des lieux.
Un peu en extérieur, en tendant l’oreille, on pouvait entendre les meuglements de quelques vaches ainsi que le son des cloches qu’elles portaient aux cous.
Près de la fillette se tenait une belle jeune femme drapée dans une grande robe de couleur Azur et elles étaient sans nul doute de la même famille.
Mi irritée, mi amusée elle semblait observer les nombreuses écorchures de l’enfant et lui appliquait avec de grandes claques énergiques une crème jaunâtre sur son dos rouge vif.

-AAAiieee … mais tu m’fait mal Erya..
-C’est le produit qui veux ça ma petite. Si ça brûle c’est que c’est bon.
-Mwé, tu parles, Maman elle ferrait pas ça comme ça, bouda t’elle.
-Ce que tu es douillette …. Et pour ta gouverne, annonça la nommée Irya, je suis la seule à la maison en ce moment. Maman, Syan, Maly et Astrya sont en ville pour vendre les fromages, Papa est dans les champs occupé à moissonner et Moania étudie. De ce fait je suis responsable de toi et il serait bon pour une fois que tu m’écoutes.
-Hein ?? Ben on est pas dans la merde alo …. AIIIIIiiieeee, hurla t’elle alors qu’Erya faisait maladroitement fouetter le bout de ses doigts sur l’omoplate d’Ixia.
-Oups, désolée … Vraiment je suis confuse. … Bon … fais voir ton front ?
Seul un grognement boudeur lui répondit.

Quelques minutes plus tard, la femme en robe se releva, épousseta sa robe d’un geste de la main, relaça un peu son corset et aida enfin sa cadette à se relever.
- Bien, et que faisais tu, s’il te plait, sur le toit de la grange ?, questionna l’ainée en lui pointant un doigt inquisiteur sur la poitrine
- Euh … rien de spécial, répondit Ixia en évitant le regard de sa grande sœur, j’avais juste envie de voir la vue du haut. Je n’y étais jamais montée, ajouta t’elle prestement, et j’ai vu deux magnifiques Daeva voler … et … et j’ai glissé.
En soupirant, Erya leva les yeux au ciel et préféra en rester là.
- Bon, vient te reposer à la maison. Je ne dirais rien à Maman si tu restes sages tout le reste de la journée.
Ixia – trop heureuse de sa chance - fila en boitillant en direction de la maison.
Marmonnant, Erya lui emboîta le pas.

Elle connaissait sa petite sœur par cœur et savait très bien que son coté casse-cou garçon manqué continuerait à se manifester si personne n’y mettait le holà. Malheureusement, son père faisant quasiment tout ce qu’il pouvait pour l’y inciter et elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir.
Il avait toujours rêvé d’avoir un fils et sa femme n’avait réussi qu’à lui faire six filles. Aussi se plaisait t’il à dire d’Ixia qu’elle était le fils qu’il n’avait jamais eu.

Regardant la silhouette d’Ixia s’engouffrer dans la maison, Erya soupira une nouvelle fois
- Je me demande vraiment ce que tu vas devenir toi …


(to be continued)

Epidode 2 : Honneur



Ixia n’en menait pas large.
Elle se tenait toute penaud dans le salon face à sa grande sœur Erya.
Elle n’osait pas relever les yeux et regardait ses pieds en observant des gouttes de sang éclater en sillon vermeille sur le sol par intermittence.
Elle tremblait – à moitié de peur et à moitié de colère - et serrait les dents dans l’attente de l’explosion. Elle n’eu pas longtemps à attendre d’ailleurs.
- Non mais regarde toi, REGARDE TOI, tempêta sa sœur. Tu es couverte de terre ! Ton chemisier est déchirée sur le coté et on voit ta poitrine naissante !!! Tu as un œil au beurre noir, une coupure sur le front et tu as la bouche en sang !!!!
- Je …
- Et en plus tu mets du sang partout sur le sol !!, reprit Erya en avisant les gouttes qui coulaient de la lèvre inférieure de sa sœur jusqu’au plancher.
- Wé mais …
- SILENCE !! tu parleras quand je t’en donnerai l’ordre ! ET VOUS, VOUS RETOURNEZ A VOS TACHES !!, hurla Erya à l’intention de trois des sœurs d’Ixia qui avaient prudemment passé la tête dans le salon pour voir ce qu’il se passait.
- Pourquoi ?? Mais pourquoi faut t’il toujours que tu fasses des bétises lorsque Maman ou Moenia ne sont pas là, soupira Erya en sortant un mouchoir de son tablier et en se mettant à genoux devant Ixia pour la débarbouiller.

Erya faisait ses corvées ménagères de la matinée – à savoir enlever la poussière des nombreux bibelots que sa mère collectionnait – lorsqu’elle entendit un hurlement de douleur en provenance du chemin donnant sur l’allée de la maison.
En se précipitant, elle avait vu deux enfants se battrent et avait reconnu immédiatement sa soeur Ixia à son épaisse chevelure rousse, assise à califourchon sur le torse d’un garçon brun et occupé à le rouer de coups de poings.
Erya s’était hâté de séparer Ixia et son adversaire – Xarv, l’un des fils d’un des riches fermiers du village -, lui avait conseillé de rentrer chez lui et avait entraîné bon-grés mal grés sa sauvageonne de sœur qui crachait et se débattait pour retourner au contact de son adversaire.

- Bien, et maintenant, tu vas m’expliquer pourquoi tu as attaqué ce garçon ?, questionna Erya en fusillant sa sœur du regard une fois à l’abri des regards.
- Lui qui à commencé, grommela Ixia, s’pas ma faute
- Bien sur, ce n’est jamais ta faute, tu as toujours une excuse à tout
- Wé !, riposta Ixia, j'me fais pas des blessures par plaisir hein, au cas ou tu semblerais le croire
- Ne soit pas impertinente avec moi !!
- Je ne suis PAS impertinente , hurla Ixia, c’est toujours de ma faute avec toi ! Xarv t’avait insulté si tu veux savoir, et il t’avait traité de grosse truie car tu as pas voulu aller avec son grand frère à la fêtes des moissons ! Et … et il a dit que t’étais moche, que tu sentais mauvais et que on était toutes des trainées !!! TU VOULAIS PAS QUE JE LAISSE PASSER CA QUAND MEME !!!
- Oh Ixia, soupira Erya, ce n’était pas si grave. Je comprends que ca t’ai choqué mais ce sont les paroles d’un enfant de 13-14 ans – comme toi. Il ne faut pas en tenir compte
- Si il faut en tenir compte ! Jamais j’me laisserai marcher sur les pieds, et jamais j’laisserai quelqu’un vous insulter !, répondit Ixia en éclatant en sanglot. C’est ma famille qu’il insultait ! Il disait aussi qu’on était des sales pauvres et que nos fromages ils puaient … et … et il disait aussi que papa n’avait pas de chance de n’avoir que des filles et que bientôt ça deviendrait dur pour lui et que son père il rachètera nos terres et … et …

Bouleversée, ne sachant pas comment aider sa sœur en pleine détresse, Erya attrapa sa sœur et l’enlaça en la laissant pleurer.
- Allons, Allons, ce n’est rien
- Si c’est … c’est grave, hoquetait Ixia entre deux sanglots j’veux pas … j’veux pas qu’ils disent des méchancetés sur nous
- Ils ?
- Wé ils. Il y avait Xarv et ses deux copains Etrek et Johan. Ils sont partie en courant quand ils ont vu que j’avais le dessus sur Xarv

Enlacées sur le sol, les deux sœurs avisèrent une ombre qui se détachait de l’encadrement de la porte. Il s’agissait d’un homme, habillé de cuir brun et jaune sombre. Il avait un large chapeau de paille et une faux était négligemment posée contre son épaule gauche.
- Papa !, s’écrièrent elles en même temps.
- Tu es là depuis quand ?, demanda Erya alors qu’Ixia se dépêchait d’essuyer ses larmes qui se voyaient très bien sur sa frimousse pleine de terre.
- Assez longtemps répondit il, suffisamment je dirais. Peux tu nous laisser un instant Erya s’il te plait ?

Erya acquiesça, se releva en ébouriffant les cheveux roux – limite rouge - de sa soeur, lui fit un sourire complice et se dirigea vers la cuisine en récuperant un plumeau au passage. Elle était quasi sur de la réaction de son père.
- Alors comme ça ils étaient trois et tu les a mise en déroute ? C’est excellent, raconte moi ça tu veux !?

Mi resignée, mi exaspérée, Erya referma la porte de la cuisine.

(to be continued)

Epidose 3 : Le début du vagabondage


Il faisait nuit, il faisait froid, il y avait du vent et il pleuvait un peu, le genre de toute petite pluie pas trop gênante pour la visibilité mais clairement agaçante pour les nerfs vu qu’elle semble être douée de vie et s’échine à s’infiltrer dans le cou.
Et en plus elle avait perdu à ce stupide jeu de la courte paille et elle devait monter la garde.

Elle, c’est une femme élancée à la chevelure rousse – preque rouge, emmitouflée dans une grosse couverture marron et la tête rentré au maximum dans les épaules.
Elle est assise sur un rondin de bois maculé de boue et se réchauffe les mains sur une chope de fer blanc fumante.
Une grosse épée à deux mains est posée à coté d’elle à même le sol et la pluie qui ruisselle sur la lame la fait paraître plus neuve qu’elle ne l’est réellement.
Elle se nomme Ixia.

Un grognement étouffé ressemblant à une toux s’échappe de l’une des formes allongées non loin et c’est à peine si la jeune femme lui jette un coup d’œil.
Vivement qu’on arrive à ce fichu port.
Quatre jours à se promener dans cette foret avec ces trois hommes avaient usé sa patience. Pas qu’ils soient de mauvais bougres mais ca devenait lassant de constamment les remettre à leur place en leur rappelant qu’elle n’avait pas besoin d’eux pour se réchauffer.
Bah, depuis qu’elle avait assommé le plus petit du groupe contre un arbre ils tenaient à peu près leurs distances – sa victime plus que les autres d’ailleurs vu qu’il s’était foulé la cheville dans l’opération.

Avec un soupir la femme bût une gorgé de café et se demanda pour la millième fois en cinq mois pourquoi elle avait décidé de quitter la ferme de ses parents et l’amour « un brun trop protecteur » de ses sœurs.
Sa réponse fut la même que les milles autres fois : car elle s’emmerdait dans cette ferme, ne supportait plus les prédendants qu’on lui présentait, voulait découvrir le monde et surtout voulait trouver sa place dans le monde.

Elever des poulets ou se marier et avoir des enfants c’était pour ses sœurs, pas pour elle ! Elles avaient toutes reçu la même education mais … bah, ça ne collait pas avec son caractere, voilà tout.
Elle avait toujours était un peu plus dissipée que la moyenne, prompte à la colère et à l’emportement et avait la fichue habitude de se bagarrer avec ceux qui se moquaient de son physique … un peu fort pour une femme.
Ca ne plaisait pas vraiment à sa mère et à ses soeur quand elle était enfant – son père lui, la trouvait charmante de toute façon avec ses muscles bien déssinées, mais c’était devenu franchement invivable depuis qu’ils s’étaient mis en tête de la marier.
Elle avait été pourtant très clair, elle n’épouserait qu’une personne qu’elle aurait elle-même choisie. Ce n’était pas sa faute tout de même si dans son village il n’y avait que des fiottes.

Le seul qui valait à peu prés le détour était le fils d’un fermier – Xarv. D’ailleurs, le debut de leur relation n’avait pas franchement commencé sous les meilleurs auspices … mais c’était souvent le cas avec les enfants. Et du reste Xarv était partie du village pour s’engager dans l’armée.

Bref, un soir elle était partie, avait piqué de quoi manger pendant quelques jours, pris un sac, la vieille épée de son grand-père, avait laissé une lettre et s’était mise en route.
Les débuts n’avaient pas été simples pour une femme seule, mais sa forte musculature et le Voile Rouge l’avait pas mal aidé.
Ce Voile Rouge était un truc totalement obscure pour elle. Elle ignorait d’où cela pouvait provenir dans sa famille.
Parfois, sous le stress, l’énervement ou la peur, elle devenait une "vraie furie" comme le disait sa grande sœur Erya et elle voyait le monde avec des nuances de rouge.
Le plus souvent sans grande gravité pour elle-même et son entourage.
Ceci dit, la première fois qu’elle avait était victime de ce Voile Rouge durant son voyage, ce fut contre deux gars qui tentaient de la molester au détour d’un chemin … elle s’était réveillé avec deux cadavres à ses cotés, une blessure à la cuisse gauche sans réelle gravité, deux doigts retournés, un œil joliment poché et une oreille dans la bouche … enfin, ce qu’elle supposait être une oreille, elle n’avait pas trop cherché à vérifier vu que l’un de ses agresseurs semblaient être mort en se tenant l’entrejambe. Sur le moment elle s’était mise à espérer que c’était là qu’elle s’était retournée ses doigts … avec le recul … elle avait comme un doute

Bref, Ixia aimait à se considérer comme une aventurière et sentait au plus profond d’elle même que ce vagabondage était ce qu’elle devait faire.

Un énorme pet vint casser sa rêverie et lui amena un léger rictus de dégoût sur les lèvres. Elle se leva en grognant, s’étirant dans la nuit en faisant tomber la couverture au sol, se dirigea vers la personne qui venait de flatuler et lui défonça les cotes d’un coup de pied vicieux

- Débout, c’est l’heure de la relève. T’as du café chaud labas , ajouta t’elle en désignant la cafétière.
Ixia s’adossa contre un arbre quelques metres plus loin et se laissa glisser le long du tronc afin de s’asseoir en remontant les genoux a hauteur de menton. Elle cala son épée contre elle et réajusta la couverture.
- A dans trois heures

Episode 4 : Le voile commence à se lever


-Merci pour la promenade et bonne continuation à vous trois, lâcha t’elle en quittant son groupe pour avancer d’un bon pas dans les rues de la ville portuaire.

Ils avaient finalement réussi à sortir de la foret et le voyage s’était relativement bien passé.
Elle avait appris qu’il y avait de nombreux bateaux au départ du port de la ville pour diverses destinations et elle comptait tenter sa chance …. Le plus dur étant qu’elle ne voyait pas vraiment comment payer son voyage.
Elle n’avait plus beaucoup de ressources mais était prête à débarquer quasiment sans le sous et se faire engager dans une caravane afin de poursuivre son voyage à moindre frais.

La ville – dont elle ignorait totalement le nom – ne semblait pas être très peuplée mais semblait tout de même être une plaque tournante commerciale relativement importante si elle se basait sur les mats des navires à quai. D’où elle se trouvait, elle pouvait en discerner une demi-douzaine.

Il était simple de se promener en ville et de nombreux gamins, fils et filles de pécheurs ou de marchants, se poursuivaient en poussant des cris et en chahutant dans la bonne humeur.
Plusieurs boutiques donnaient sur la rue et une joyeuse cacophonie résonnait tout autour d’elle.
Son nez capta une bonne odeur de viande en train de cuir et elle se dirigea donc dans cette direction. Un jeune homme, entre treize et seize ans tenait une petite échoppe et Ixia marchanda deux brochettes de poulet.
Une voix chevrotante l’interpella.
- Veux tu la bonnes aventure ma belle enfant ? Veux tu connaitres ce que les desseins d’Aion te reservent ?

Croquant à pleines dents dans sa viande, Ixia observa la femme quelques minutes. Il s’agissait d’une femme au visage strié de rides, la peau seche comme un papyrus et qui avait surement était beaucoup trop exposée au soleil et au sel marin. Elle se tenait assisse sur le sol sur une natte en paille jaune en souriant dans sa direction, revelant une dentition parfaite.
Troublée par ce sourire et par le fait qu’elle semblait aveugle – ce qui rendait sa déclaration sur les termes « belle enfant » totalement subjectif – Ixia s’approcha.
- Je ne crois pas vraiment à tout ça. Donc je ne vois pas trop ce que tu pourrais avoir à me dire.
- Oh, mais tu sais belle enfant, l’important est que Lui croit en toi
- Mwé …. Admettons, répondit Ixia, amusée par cette phrase qu’une des vieilles sage du village ne cessait de lui répéter. Et que me coûterait cette faveur ?
- Que dirais tu de me céder une de tes deux brochettes en échange de mon savoir ?

Ixia observa la vielle femme quelques battements de cœurs supplémentaires en essayant de de souvenir si elle avait dit à voix haute au garçon qu’elle voulait deux brochettes ou bien si elle s’était contentée de lui designer celles qui semblaient être cuite.
Haussant des épaules, Ixia accepta l’offre et glissa sa seconde brochette dans la main tendue de la femme.
- Et bien je t’écoute. Comment doit on procéder ?, s’enquit-elle.
- Donne-moi ta main, ce sera bien suffisant lui annonça t’elle. Ceux qui te diront qu’il faut autres choses sont des charlatans

Amusée, la vagabonde lui tendit la main et s’accroupis pour être à sa hauteur. La vielle femme la saisie avec une force étonnante vis à vis de sa corpulence et de son grand age et la maintint dans une sorte d’étau.
La vieille releva le menton et commença à émettre un léger bruit de gorge continue à la manière d’une berceuse. Peu à peu, elle entreprit de lui malaxer la main comme si elle voulait la lui laver et une douce chaleur commença à se répandre.
Le contact n’était pas désagréable mais Ixia trouvait ça très déstabilisent.

-Je vois que tu recherches des gens , énonça la femme. Je vois que tu en trouveras …. Je vois que c’est n’est pas ceux que tu pensais trouver, mais tu t’en contenteras
-Je vois aussi que la route sera longue … elle sera dangereuse aussi et pas toujours agréable., continua elle devant une Ixia qui ne trouvait pas tout cela très improbable de la part d’une voyageuse. Tu trouveras un guide – homme ou femme je ne saurais le dire – ce guide t’aidera dans bien des domaines … il t’expliquera comment concilier tes deux natures et sera la pour t'épauler
-Je vois surtout que la violence dominera une grande partie de ta vie … mais je vois aussi que tu ne sembles pas te formaliser de tout ça. Je vois en outre, que tu ne devrais pas quitter ce pays de suite.
- Pardon ?, demanda bêtement Ixia

La vielle femme lui lâcha la main dans un soupire et lui annonça que c’était tout ce qu’elle pouvait lui dire pour une brochette au poulet. Ixia eue un petit gloussement, récupéra sa main et remercia l’aveugle.
- Et bien merci vieillarde, je ne suis pas sur que ça me servira, mais je saurais garder ça à l’esprit

La jeune femme se releva, dépoussiéra ses bottes et prit la direction du port.
Elle observait les navires lorsqu’elle sursauta en se souvenant d’une des phrases de la vieille.
Qu’est ce qu’elle voulait bien entendre par Concilier ses deux natures ?.
Qu’elle ai deviné à sa voix qu’elle était une femme et entendu qu’elle voulait deux brochettes, ça c’était compréhensible. Mais pour le reste … Elle faisait allusion au Voile Rouge ?

Ixia se retourna et observa la rue durant plusieurs minutes. La vieillarde n’était plus près de l’échoppe.
Ixia était perdue dans ses pensées lorsqu’elle se fit la réflexion qu’elle ne parlait peut être pas de ça.
-Mais putain, alors à quoi elle faisait allusion cette vieille chouette ?, déclara t’elle à voix haute en se frayant un chemin vers le port et en chassant négligemment de sa tête une plume blanche qui venait de s’y déposer.


(to be continued)

Episode 5 : Tourment




Un éclair déchira le ciel constellé de nuages noirs et illumina une clairière en contrebas.
Une double rangée de croix en bois apparue fugacement dans la lumière mettant à jour un cimetière de fortune.
Une silhouette, allongée sur une tombe d’où la terre semblait fraîchement retournée, grelottait dans le froid de l’orage.
La silhouette semblait s’aider d’une gigantesque épée à deux mains pour pousser la terre en un monticule précaire rendu glissant par la pluie. Les gestes étaient mécaniques, hachés, comme si la personne était trop hagard pour comprendre quand s’arrêter.

Plusieurs minutes s’écoulèrent ainsi et enfin, la silhouette arrêta sa triste besogne.
De sa position couchée sur le ventre, elle se redressa peu à peu sur les genoux comme si elle comptait prier pour le défunt enterré là et ses épaules furent secouer de sanglots.
La silhouette releva brusquement la tête et un long hurlement rauque s’échappa d’une gorge visiblement meurtrie par les cris et les pleures.
Un nouvel éclair, plus long que le précédent, illumina à nouveau la clairière révéla le visage d’une femme aux cheveux roux – limite rouge.
Elle avait le visage décomposé par la tristesse et l’hébétude. Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait plus. Tous ces repères semblaient s’être écroulés. Toute sa vie semblait s’écrouler autour d’elle.
Le silence retomba avec le cri de la femme.
Il dura plusieurs battements de cœur puis vola en éclat lorsque la femme se redressa en hurlant en moulinant l’air de sa vaste lame.
Elle hurlait.
Elle hurlait sa douleur, essayant de trouver dans les brusques mouvements qu’elle faisait un échappatoire à ses larmes. Elle cherchait dans la douleur physique un palliatif à sa peine.

Pourquoi ?
Pourquoi était ce arrivé ? Pourquoi maintenant ?

L’épée se planta dans une grosse souche et manqua lui échapper des mains. Elle accueillis avec une certaine joie morbide la douleur dans ses avants bras et dans ses paumes.
Elle hurla à nouveau et libera la rage qui l’habitait sur le pauvre morceau de bois qui depassait à moitié.
Le Voile Rouge se manifesta et elle lui ouvris les bras comme à un vieil amant.
Elle se laissa aller, totalement, pleinement. Jamais elle n’avait autant lâcher prise.
C’était merveilleux dans un sens, plus rien d’important n’existait. Seul restait la douleur physique et les couleurs grenats de l’univers qu’elle percevait à travers ses larmes.
Soudain, une douleur fulgurante sous un oeil la tira de sa torpeur.
Dans sa frénésie incontrôlée elle s’était entaillé le visage.
De rage elle tourna plusieurs fois sur elle même et jeta son épée au loin puis retomba à genoux, prostrée, des larmes teintés de sang ruisselant sur ses joues.
A quoi bon s’etre entrainé si dur ?
Pourquoi tout cela ?
Pourquoi était ce arrivé ? Pourquoi maintenant ?
Elle était revenu dire oui. Elle avait accepté. Elle avait été témoin d’une scène incroyable et avait pris conscience que ces refus n’était pas fondé.
Pourquoi était ce arrivé ?
Elle allait dire oui

Un nouvel éclair illumina la croix de la tombe. Il y avait juste un nom sommairement inscrit au couteau : Xarv


Les yeux dans le vague, pleurant en étreignant la croix au risque de la briser, Ixia se remémorait les dernières 48h.

(to be continued)

Episode 6 : Etat d'âme



-Crétin égocentrique !
La phrase fût lâchée à voix haute mais aucune paire d’oreille n’aurait pu l’entendre.
- Mais quel crétin égocentrique ! Il est bien comme tous les hommes !, fulminait Ixia en
lâchant la bride à son cheval, profitant ainsi du vent dans ses cheveux roux – presque rouge. Typique ça, il revient à la charge alors qu’on en avait déjà discuté des milliers de fois ! Non, c’est non !!
Se retournant à moitié sur sa selle, elle jeta un rapide coup d’œil par dessus son épaule en direction de la garnison qu’elle venait de quitter comme si elle escomptait voir apparaître la silhouette de Xarv sur le chemin de ronde.

Xarv
Etrange comme la vie pouvait se révéler trompeuse. Elle était tombé sur lui un an plus tôt lors d’un travail.
Elle cherchait toujours sa place dans le monde, continuant ses vagabondages et ses aventures, et avait accepté de rejoindre une milice local pour repousser les attaques d’une bande de pillards relativement bien organisée. Une escouade de l’armée – bivouaquant dans les environs – avait été dépêché en renfort et elle avait ainsi eu la surprise de reconnaître Xarv dans le jeune lieutenant de l’escouade.
Leur retrouvaille avait été heureuse et sincère.
Ils avaient évoqué la guerre des Daevas qui semblait s’intensifier d’années en années mais préférèrent dans l’ensemble se remémorer leurs souvenirs d’enfance. Et si Xarv fût surpris de découvrir le choix de vie d’Ixia il lui avoua ne pas en être étonné plus que ça.
Ils étaient tout deux content de se retrouver entre natifs du même village afin de parler de connaissances communes. Xarv avait même éclaté d’un rire franc en apprenant que le père d’Ixia était aux anges avec les trois petits fils que lui avait donné deux de ses filles.
Ixia fût globalement bien accueillis par les compagnons de son ami et eu la surprise de voir un autre de ses amis d’enfance : Etrek – ce dernier se hatant de raconter à toute l’escouade la magistrale correction qu’elle avait donné à Xarv prés de 10 ans plus tôt.

Avec un sourire amusée aux lèvres en repensant à leurs retrouvailles, Ixia talonna son cheval pour le faire partir au galop et gloussa comme une petite fille.
Jamais elle n’aurait imaginer dans ses rêves de gamines qu’elle et Xarv deviendrait amant. Au contraire, elle était persuadé de le hair. Et pourtant … pourtant ils étaient ensemble depuis prés de huit mois. Et cela en faisait deux qu’il la demandait en mariage.

Son sourire se figea en y repensant et elle tira un peu brusquement sur les mords du cheval pour le faire tourner.
- Oh désolée Teram, lui souffla Ixia. Tu n’as pas à supporter mes sautes d’humeurs. C’est Xarv qui ne comprend pas que je ne peux pas l’épouser alors que nos vies sont aussi peu calme. C’est la guerre tu comprends ?
Un simple hennissement, suivit d’un mouvement de tête pour chasser une mouche lui répondit
- Ah, bah voilà, je savais bien que tu étais avec moi, conclus Ixia en flattant l’encolure de son cheval. J’ai besoin d’air en plus, j’étouffe dans cette garnison et … Xarv m’a conseillé de me calmer car visiblement il trouve que j’ai abusé de luxer l’épaule de l’un de ces hommes
-
- Wé, toi aussi tu es d’accord, il n’avait qu’à pas m’appeler la « femme au foyer »
Le cheval fit un petit saut pour passer un obstacle et Ixia repris sa discution.
- Tu te rends compte quand même qu’il a aussi osé m’engueuler car je m’étais battus avec les deux autres ivrognes ? Ils n’avaient qu’a pas dire que les femmes n’étaient pas capable de se battre quand même , bouda t’elle. Et je maintiens que c’est de la jalousie mal placé ! Ce n’est pas moi qui ai eu deux dents de casser et une mâchoire fracturée. ! Du reste, ça, ce n’était pas ma faute, c’est lui qui a glissé sur la flaque de sang du nez brisé de son compagnon. Il n’avait qu’a pas se réceptionner sur la table !

Tout en continuant à vilipender et à se plaindre, Ixia arriva à destination : une large grotte à flanc de colline dont l’entrée très étroite était naturellement cachée par les branches d’un saule pleureur.
Elle avait découvert ce coin par hasard en se promenant et aimait s’y reposer. La présence d’une petite mare d’eau au fond l’ayant toujours apaisée de part son léger clapotis.
Mettant pied à terre, Ixia enleva la selle de son cheval et l’entraîna par la bride afin de le guider dans l’entrée. Avisant le ciel et les nuages qui s’amoncelaient en une grosse masse gris/noir, elle était contente d’être arrivée.
-Brrr, on va se prendre un méchant orage … heureusement que j’ai de quoi me réchauffer. Allez avance Teram … j’vais t’étriller un coup … tu as la crinière complètement emmêler


Elle sortie de ses sacoches une vieille lampe à brûler puis jetant plus que ne déposant au sol ses affaires – c’est à dire un gros sac informe, sa selle et sa large épée à deux mains – Ixia amena le cheval vers la mare pour le faire boire tout en chantonnant une ancienne berceuse que lui avait apprise sa grande soeur.
-Ah lala, je t’assure, tu as beaucoup de chance de ne pas être humain mon vieux, l’amour c’est franchement compliqué, commença Ixia. Je l’aime, enfin je crois … non, je l’aime. Mais je ne sais pas comment lui faire comprendre que je ne peux pas l’épouser
Tout en discourant à voix haute afin de mettre de l’ordre dans ses pensées, la vagabonde – que les hommes de la garnison avaient surnommé amicalement la Guerriere Fermière – déposa la lampe sur une saillie de la grotte et l’alluma diffusant une douce lumière apaisante tout autour.
- Franchement, tu me vois rester à ses cotés dans la garnison ? Je ne sais pas ce que je veux, mais … je sens que ce n’est pas là ma place. Donc … puis-je l’épouser et continuer mes errances ? Dois il me suivre lui ? abandonnant ainsi sa carrière ? Qu’est ce que je dois faire selon toi ? Je l’aime, c’est sur … mais le mariage c’est tellement …. tellement fort comme symbolique.
Elle se dirigeait tranquillement vers Teram pour lui coller un bon coup de brosse – toute absorbée dans ses pensées - lorsque des ombres projetées par la lanterne la prévint.
Deux silhouettes se levaient dans son dos, projetant leurs ombres démesurées devant elle et … chacune des silhouettes déploya une immense paire d'aile. Elle reconnue sur le champ des plumes Asmodienes.

Désarmée, la guerrière fit volte face prête à vendre chèrement sa peau.
- Vous ne m’aurez pas facilement Asmod .., grogna Ixia lorsque sa voix mourut
Elle s’était attendu à tout … sauf à voir un Asmodien et une Elyséenne … nus.


(to be continued)

Episode 7 (partie 1) : Rencontre



Ixia était totalement abasourdit, son regard allait de l’Elyséene à l’Asmodien.
Ils étaient tout deux magnifiques, leurs corps intégralement nus ajoutant à cette scène irréelle une pureté qu’elle n’aurait jamais pu soupçonner.

La femme était un ange : elle avait de long cheveux d’or, un grain de beau satiné et des formes parfaites. Ses grands yeux bleus semblaient lui sourire. On pouvait y lire une grande tendresse et un profond amour des choses.
L’Asmodien semblait être un homme redoutable. Son regard fauve la fixait et tout dans sa stature respirait le prédateur. Ses muscles noueux semblaient prêt à le projeter en avant. Et Ixia n’avait aucun doute sur ces chances de survie s’ils en venaient à de tels extrémités.
L’Elyséene leva le bras gauche en signe de paix à l’attention d’Ixia et posa délicatement la main droite sur l’avant bras de son compagnon. Ce dernier sembla tressaillir un instant mais son regard ne quitta pas un instant l’humaine.
- Paix ma fille, Paix ! Nous ne te voulons pas de mal. Nous sommes étonnés de voir une humaine connaître cette caverne
- Je … , ne pu que se contenter de dire Ixia. La femme l’assurait de ne pas lui vouloir de mal mais le regard et l’attitude général de l’Asmodien semblait vouloir dire totalement l’inverse. Je connais cette caverne oui. Je l’aime … aimais .. l’aime bien ! C’est calme et ..
- Ca l’était, siffla l’homme
- Je … je suis désolée, lacha Ixia en se demandant pourquoi elle avait bien pu dire ça. Ce couple de Daevas la mettait mal à l’aise sans savoir pourquoi.
- Ne fais pas attention à mon ami. Il est méfiant de nature, ajouta la femme avec un leger sourire en lançant un regard chargé de sentiments à l’homme à ses cotés
Couple ! Le mot jaillis dans son esprit et elle chancela sous le choc. Ixia écarquilla les yeux en comprennant la nature exact des liens unissants les deux Daevas. Elle pointa un doigt tremblant vers leurs poitrine.
- Vous … vous etes un couple,lacha t’elle. Incroyable …C’est com..
-Contre nature ?, cracha l’Asmodien en lui coupant la parole à nouveau et en faisant jouer les muscles de ses avants-bras en ouvrant et fermant rapidement ses mains.
-Non ! j’allais dire Complètement fou , se défendit Ixia, et j’en ai marre de me faire sans cesse couper la parole, reprit t’elle d’une voix plus forte, son caractere emflammé reprennant le dessus. Elle sentait la colère remplacer la peur qu’elle avait eu quelques instants auparavants et réagit sans réflechir.
- Bref, j’ai autant le droit que vous d’etre ici, compris ? Moi aussi je voulais etre seule pour réflechir !! Compris Corbeau?, ajouta la rouquine en ponctuant chacun de ses compris par un coup de son index dans la poitrine de l’homme.
Ce dernier la fixa un instant sans ciller et éclata de rire. Un rire sec mais non dénué d’une certaine sensation de gentillesse. Le rire fit sursauter Ixia et lui fit prendre conscience de ce qu’elle venait de dire et faire. Elle se tétanisa.

- Et bien, elle a du caractere la petite, ricanna l’Asmodien à l’adresse de sa compagne elle ferrait une bonne Asmodiéne
-J’en doute, ajouta la femme ailée, je sens qu’elle a de fortes affinités avec l’Ether effectivement, mais je la sens plus proche de moi que de ceux de ton peuple
-Que quoi ?, coassa Ixia peu sur d’avoir réellement compris ce qu’ils venaient de dire. Je suis proche de quoi ?
-Ne t’occupe pas de ça maintenant ma fille, lui dit l’Elyséene en lui posant une main douce et étonnamment fraîche sur l’avant bras, nous ne nous sommes pas montrés à toi pour ça. Nous étions déjà dans la grotte lorsque tu es entré … et nous t’avons écouter parler. Nous avons entendu ta détresse et nous pensons tous deux que … tu te fourvoies.
- Hein ? . Ixia se sentait stupide à ne rien comprendre. Elle voyait pour la première fois deux Daevas en chair et en os – en en plume, ajouta une partie de son esprit - un de chaque groupe en plus, et pour couronner le tout ils étaient visiblement amants et … et cela allait à l’encontre de tout ce qu’elle croyait savoir sur les Elyséens et les Asmodiéns.
Pire, ils étaient là, nu, a lui dire qu’elle se trompait.
Elle ne comprenait plus rien

-Tu te fourvoies, confirma l’homme. Tu as une vision étriqué de l’amour. Je dirais même … que tu te poses trop de question
-Je … , commença Ixia avant de refermer les mâchoires dans un claquement sec.

Alors là, c’était la meilleur. Elle se faisait sermonner par un Asmodien. Une race qu’on lui avait toujours dépeint comme sanguinaire et sans honneur. Un homme qui – a ce qu’elle en savait – avait sûrement déjà tué, violé et pillé des centaines d’humains.
-C’est complètement dément , ajouta t’elle avant de se laisser lourdement tomber sur le sol en position assise.

La tempête à l’extérieur avait visiblement commencé mais la caverne était douillette et l’amour que les deux Daevas projetait semblait tenir lieu de cocon. Un peu de pluie poussée par le vent entrait bien dans la caverne mais ce n’était pas gênant.

L’Elyséene et l’Asmodien lui parlèrent de leur histoire, de la guerre qui les avait opposé et qui continuait à faire rage pour leurs frères et soeurs, de l’amour qu’ils avaient l’un pour l’autre et du choix qu’ils avaient fait conjointement. Ils espéraient montrer l’exemple à tous, prouver que l’Amour était la plus belle des forces sur Terre et ailleurs. Que aimer, chérir et protéger étaient ce qui était le plus important. Qu’un jour peut être la guerre s’arrêterait.

Episode 7 (partie 2) : Rencontre



Ixia écoutait en pleurant doucement. Elle comprenait. Elle n’avait plus à hésiter, c’était stupide. Elle et Xarv s’aimaient. Rien d’autre n’était vraiment important.
-Je suis stupide non ?, questionna Ixia en levant vers eux un regard larmoyant
-Oui, confirma l’Asmodien en lui faisant un clin d’œil discret ce qui amena un sourire à Ixia
- Je pense savoir ce que je dois faire maintenant. Merci pour .. , commença l’humaine en laissant son regard dériver. Elle venait de constater une chose étrange : des feuilles poussées sûrement par le vent extérieur venaient d’entrer dans la grotte en tourbillonant et certaines étaient resté figés en hauteur. Surement un effet lumiere.
- vous avez vu, questionna t’elle néanmoins, les feuilles derrières vous restes statique en l’air

Ixia poussa un cri.
L’Asmodien s’était retourné au milieu de la phrase et avait lancé son bras en avant comme s’il donnait un coup de poing dans le vide. L’humaine sentie un liquide l’éclabousser au niveau de la partie gauche du visage en même temps que résonnait un cri de douleur mélée de surprise.
Elle savait ce que c’était.
Du sang.
Par contre elle ne comprenait pas comment en étant face à l’Asmodien elle avait pu en recevoir. Et d’où provenait ce sang ? Et qu’est ce qu’il se passait bordel !!
En clignant des yeux pour chasser ses larmes, Ixia poussa un nouveau cri de surprise. Ils n’étaient plus seul dans la caverne. Ils y avaient trois Daevas – trois Elyséens – et ils ne venaient pas discuter.
Comme au ralentis, Ixia constata que le coup de poing de l’Asmodien avait était fatale à l’un de leurs agresseurs. L’un des Elyséens – un homme – tomba doucement à genoux, le manche d’un poignard dépassant de son crane puis s’affaissa face contre terre sans émettre le moindre son. C’est de sa tête qu’avait visiblement giclé le sang.
Ixia n’eut même pas le temps de se demander comment un homme nu pouvait sortir aussi vite une arme : elle fu bousculé par un adversaire qui l’envoya rouler quelques mètres plus loin en direction de son cheval. Ce dernier totalement affolé donnait des coups de sabots sur la roche. Ixia attrapa son épaisse crinière et tenta de le calmer en lui mettant le museau contre son épaule afin de lui obstruer de son corps la scène qui se déroulait sous leur yeux.

C’était cauchemardesque.
Un homme était mort et gisait dans son sang le manche de la dague renvoyant de faibles éclats de lumière.
L’Asmodien était au prise avec une Elyséene aux cheveux courts habillée d’une tunique serrée de cuir noir et bleu. Chacun emprisonnait le poignet de l’autre pour empêcher l’utilisation de dagues et ils se tournaient autour en déchaînant une force physique visiblement prodigieuse. Ixia reçu un choc dans l’estomac en voyant la haine pure qui se dégageait du visage de l’Elyséene. Elle avait les traits déformés, ses yeux scintillaient d’une lueur malsaine, ses mains qui semblaient soigneusement entretenues paraissaient être des serres.
Elle lui faisait peur.

De l’autre coté, son amie Elyséene semblait en très mauvaise posture. Un de ces frères d’armes la rouait de coup avec un baton de combat décoré de gravure.
Un coup porta sur le coté de la tête de l’Elyséene et elle accusa le coup en mettant un genou à terre.
-NoOOOoooon, hurla son amant en tentant de la rejoinder. Laissez là !!
-SILENCE ASMODIEN !! TOI ET CETTE PUTE DE TRAITRE ALLEZ MOURIR !!, hurla l’homme au baton en le levant bien haut et en le faisant luire d’une aura bleutée.
Ixia réagit inconsciemment.
Elle hurla à son tour VOUS N’AVEZ PAS LE DROIT DE TUER L’AMOUR, MONSTRES !! et jeta sur l’Elyséen ce qui passait à porter.

Il s’agissait de la lanterne.

Elle se brisa sur le dos de l’Elyséen et l’huile enflammée se renversa sur ses ailes. Ce qui ne sembla pas vraiment le gener. Il se retourna et Ixia lu dans son regard sa mort prochaine. Elle ne comprenait plus, les Elyséens étaient …. les gentils non ?
- Merci Ixia, souffla l’Elyséene au sol. Tu m’as sauvé la vie, ajouta t’elle un petit sourire aux lèvres. Elle ferma les yeux un instant puis les ouvrit brusquement en fixa son adversaire : les flammes de son dos triplèrent soudainement d’intensité. L’homme hurla. Le feu se propageait sur tout son corps en arc de cercle partant du dos et courant jusqu'à la main tenant le baton en passant par ses cheveux. Il chancela d’un pas sous la douleur et sembla tituber en arrière puis soudainement se jeta sur la trajectoire d’Ixia.
Celle ci plongea au sol en roulade pour esquiver l’Elyséen enflammé et elle constata qu’elle n’était pas la cible de l’attaque : il cherchait juste à atteindre la mare.

Il n’en eu pas la temps.

Un mot, juste une syllabe, résonna dans la caverne et un projectile d’énergie le frappa dans le dos, le propulsant dans une forte explosion de lumière au delà de la mare, directement contre le mur de la paroi. Un craquement retentit comme un coup de fouet - le choc avait du être incroyablement violent - et l’homme retomba au sol où il resta inanimé malgré les flammes qui continuaient de le dévorer.
Un profond hennissement lui fit tourner la tête et elle lâcha enfin du regard la forme de l’homme brûlant vif : le combat entre l’Asmodien et son adversaire c’était déplacé et Teram se retrouvait pris entre les deux Daevas.
Le cheval était paniqué, il ruait et l’un de ses sabots postérieurs frappa la paroi. Ixia espéra qu’il ne s’était pas blessé et ce sentiment d’impuissance l’a mis hors d’elle.

-Putaaain ! Mais allez vous battre ailleurs !! Vous ne voyez pas que vous faites peur à mon cheval, hurla t’elle en se dirigeant d’un pas vif vers sa monture. Barrez-vous !!! Et laissez nous tranquille ! Nous ne faisons rien de mal ! Et laissez donc ces deux là s’aimer !, ajouta t’elle en cherchant du regard quelque chose à leur jeter.
L’adversaire de l’Asmodien rompis le combat presque à ce moment la. Elle frappa du poing la croupe du cheval et profita de son brusque mouvement vers l’avant pour fuir vers l’entrée de la caverne : elle avait sûrement jugé que se retrouver seule face à deux Daevas étaient une forme de suicide.
Elle jeta néanmoins sa dague derrière elle dans un mouvement fluide.
Ixia vit la lame arriver et serra les dents en sachant qu’elle ne pourrait pas l’esquiver. Une douleur inattendue explosa derrière ses mollets et elle tomba sur les genoux dans un cri de surprise.
La dague siffla juste au dessus là où se trouvait son front à peine une seconde plus tôt puis percuta une paroi avec un son métallique qui se répercuta en echo. Elle jura par la suite avoir eu des mèches coupées.
L’Asmodien se releva à son tour et lui tendit un bras.
-Désolé de t’avoir fauché les jambes, lui annonça t’il avec ironie. Je me suis dis que tu n’y verrai pas trop d’inconvénient.

Ixia accepta l’aide et grogna un merci. Elle ne se sentait pas bien du tout. Elle s’était entraîné durement à manier les armes et à combattre. Elle avait déjà été blessé, elle avait déjà tué … mais là … cette dernière attaque contre elle. … C’était gratuit. C’était incompréhensible. Pourquoi tenter de la tuer en fuyant ?
Ce n’était clairement pas une erreur de trajectoire, aucun des amants Daevas n’était proche d’elle. La seule explication qui lui venait à l’esprit lui soulevait l’estomac : c’était par pure méchanceté, pas désir de tuer. Ixia se courba soudainement en deux et vomis de dégoût. Les Daevas la laissèrent comme s’ils comprenaient.
Hoquetant au sol, elle tenta de reprendre le contrôle de ses nerfs. Elle entendait les amants se rhabiller en silence et se concentrait sur le froufrou des vétements. Elle avait peur de se mettre à hurler à tout moment. Teram, cherchant vraisemblablement la compagnie de sa maîtresse, s’approcha et lui donna un petit coup de tête sur l’épaule.
Ixia ouvrit soudainement les yeux et eu un petit rire. Elle leva la main – une main encore tremblante – et flatta les joues de son compagnon de route.
- Merci Teram, souffla t’elle en se relevant, Tu as raison, me morfondre ce n’est pas mon truc.
- Je .., commença t’elle en se tournant vers les Daevas.
-Non, ne dis rien, annonça l’Elyséene d’une voix apaisante. C’est nous qui nous excusons, et, personnellement, je tiens à te remercier. Ne nous juge pas tous – Daevas - sur ce que tu viens de voir, tu verras que le monde n’est pas blanc ou noir, mais tout en nuance de gris. J’espère un jour pouvoir te revoir, ici ou plus haut, ajouta t’elle avec un demi sourire, et nous pourrons ainsi discuter de tout et de rien. Malheureusement nous devons partir tout de suite ; d’autres pourraient revenir.
Ixia se contenta de hocher de la tête, essayant malgré tout de comprendre ce qu’elle entendait par plus haut.
-Brave la pluie, et rentre chez toi, ta place est auprès de ton homme
-Adieu, acquiesça l’Asmodien.
Ixia, émue, et un peu agacée de l’être en même temps, regarda le couple se diriger vers l’entrée, ouvrir leurs magnifiques ailes et prendre leurs envols.
Elle resta plusieurs minutes perdue dans ses pensées à observer l’endroit où se tenait les Daevas et avisa soudain que sur le sol se trouvait deux plumes : une noire et une blanche.
-Nuance de gris , chuchota Ixia en les ramassant. Je crois comprendre.
- Allez !! en route Teram, Allons voir mon époux, ajouta t’elle en se dirigeant d’un pas énergique vers ses affaires.
Il lui restait juste à faire le chemin du retour.
Pour une fois, elle était sur d’elle. Elle voulait devenir la femme de Xarv. Les Daevas avaient raison ! L’Amour était la chose la plus importante au monde.

(to be continued)

(
désolé, c'est en deux parties car trop long pour le forum ^^
)

Episode 8 : Vivre

Un éclair illumina la clairière : la croix d’une tombe et une femme pleura son amour perdu.
Il y avait juste un nom sommairement inscrit au couteau sur la planche en bois: Xarv

Peu à peu Ixia se releva.
Elle était couverte de terre mouillés et de boue.
Elle leva un bras de sa tunique déchirée et se passa une main aux ongles abimés voir cassés dans ses cheveux totalement emmêlés. Ses yeux injectés de sang étaient encore hagard mais semblaient petit à petit reprendre un certain éclat. Sous l’œil gauche une vilaine coupure saignait abondamment – elle aurait surement une cicatrice - mais c’est à peine si elle sentait la douleur.

De son autre main elle sortie de son corsage ce qui ressemblait à un pendentif. Il était constitué de deux grosses plumes, une noire et une blanche enlacées l’une à l’autre par une cordelette en cuir.
Ixia faisait tourner le pendentif entre ses doigts et réfléchissait.
Elle ne pleurait plus. Elle se souvenait.



Le retour de la caverne lui semblait si loin et pourtant elle ne l’avait quitté qu’une quinzaine d’heures plus tôt.
Après le départ des Daevas elle avait sellé Teram et ils avaient galopé sous la pluie pour retourner à la garnison. Ixia avait accepté d’épouser Xarv et elle n’avait plus qu’a lui annoncer.
Sur le chemin du retour, Ixia gloussait et riait comme une enfant. Elle obligeait Teram à passer dans les grosses flaques, lui faisait sauter les obstacles qui se trouvaient sur le chemon et l’entraînait au galop de temps en temps.
L’animal sentant son propriétaire heureux semblait lui aussi exulter. Il courait comme jamais, prenait plaisir à chaque exercice et galopait toujours plus vite toujours plus longtemps.
La pluie les vivifiait.
C’était cela la vie.
C’était cela vivre !
Fini les doutes, fini les fausses excuses et les mensonges. L’avenir lui tendait les bras.
Certes ce n’était pas celui auquel elle croyait il y avait encore deux jours mais … c’était celui qui au final lui convenait.
Elle, Xarv, ensemble. Vivant ensemble !!

Rien n’aurait pu la préparer à ce qu’elle découvrit.

Peu avant la garnison, il fallait traverser un petit bois, bifurquer ensuite vers l’Est et traverser une clairière qui se transformait en sentier menant aux bâtiments militaires. Cette même clairière d’où elle s’était retournée pour s’imaginer voir Xarv sur les remparts si peu de temps auparavant.

Teram, lancé en plein galop, déboula dans la clairière en sautant par dessus des bruyères.
C’est probablement ce qui sauva la vie d’Ixia.

La monture atterrie à demi sur le bord d’un vaste trou creusé dans le sol et Ixia vida les étrillers en passant par dessus la tête de l’animal.
Ce dernier poussa un hennissement de surprise mêlé de douleur et un son étrange pour un animal : celui de poumons se vidant brusquement de son air.
Les pattes avants de l’animal tentèrent désespérément de gratter la terre pour empêcher sa croupe et ses membres inférieures l’entraîner en arrière.
Avisant la situation, Ixia propulsa son bras pour attraper les rennes et tenta de les enroulés autour de son poignet.
Elle n’eu pas le temps, Teram bascula en arrière disparaissant de son champ de vision. La main d’Ixia percuta un peu de roche ou une grosse racine et elle sentie deux ongles se briser. Elle n’eu pas le temps de souffrir, une poussée d’adrénaline la saisie lorsque Teram hurla à la mort.
Ixia rampa à toute vitesse vers le trou et hurla d’horreur : Teram était empalé sur de nombreuses pointes en bois.
Il s’agissait donc d’un piège pour gros prédateurs mais … il ne devait pas etre là.

Sous le choc, Ixia tentait inutilement une main vers l’animal qui la portait depuis bientôt trois ans, impuissante devant son agonie. Elle était sans arme, son épée était attaché à sa selle. Avec un haut le cœur elle avisa que dans la chute la lame avait en plus entaillé le flanc de l’animal.
-Oh non Teram. Je suis désolée, lui dit elle.

Son cerveau tournait à plein régime. Son cheval était blessé. Il y avait un piège dans le sol. Il fallait prévenir la garnison.
Elle se leva d’un bond et s’apprêtait à courir vers Xarv et ses hommes. Elle fit demi-tour … et tomba à genoux dans un cri d’horreur.

Des hommes étaient éparpillés partout dans la clairière. Certains gisaient sur le dos, d’autres sur le ventre. Certains étaient regroupés en tas.
C’était une boucherie.
Malgré la pluie qui recommençait à tomber à grosses gouttes le sol était rouge de sang. Il ne faisait aucun doute dans l’esprit de la femme que les hommes étaient tous mort.
Elle rampa en avant la bouche ouverte sur un cri qui ne voulait pas sortir.
La peur s’infiltra dans ses veines. Que c’était il passé ici ?

Horrifiée elle constata brusquement que l’intégralité des hommes présents portaient la cote de maille réglementaire de la garnison.
Il n’y avait que des soldats. Il semblait y avoir une cinquantaine de cadraves.
De plus en plus affolée, Ixia rampa de plus en plus vite, marmonnant à chaque pas
-non, non, non …. Ils y a cinquante quatre soldats dans la garnison. Non, non non. Pas lui, pas Xarv .

Elle n’arrivait pas à se mettre debout, elle glissait dans la boue, se relevait, dérapait. Elle n’avait quasi plus conscience de rien. Elle n’entendait plus les cris d’agonie de Teram. Elle ne sentait pas le sang qui battait à ses tempes.
Elle n’entendait rien.

-Ixia.
C’était un murmure. Un rale presque. Mais ce fû suffisant.
Ixia se téténisa. Elle regarda dans ce qui lui semblait etre la direction du bruit. Elle vit trois hommes enchevêtrés les uns sur les autres. Celui sur le sol était allongé sur le ventre, un bras posé a plat devant lui. Les deux autres hommes étaient sur son dos, positionés comme s’ils avaient voulu le proteger ou comme s’ils avaient été projeté pele-mele.
Celui sur le sol était Xarv … et il lui souriait.

Ixia hurla son nom, se leva, dérapa et reussi malgrés tout à courir dans sa direction. Arrivée prés des corps elle glissa et les percuta. Elle n’avait d’yeux que pour l’homme qu’elle aimait. Elle agrippa les deux corps qui emprisonnaient Xarv et prise d’une sorte de frénésie – totalement différente du [ i] Voile Rouge[/i] – elle les rejeta au loin ignorant le fait que l’un d’eux était Etrek. Enfin, elle retourna délicatement Xarv et le coinca contre elle.
- Non, pas toi, tu vas t’en tirer, tu vas t’en tirer, récitait elle les yeux noyés de larmes en refusant de regarder l’hideuse blessure qu’il avait au torse et sur le bas ventre.
- Ce n’est rien … c’est rien … les secours vont venir. Tu … tu verras .. ne … ne me laisse pas, je t’en prie ne me laisse pas mon amour. Reste avec moi. Oui, la réponse est oui, je veux etre ta femme. Je l’ai toujours voulu. Ne meurs pas !!

Xarv, malgrés la douleur qui deformé ces traits, leva un bras et lui carressa délicatement le visage.
- reste avec moi, répéta Ixia en appuyant sa joue contre sa main,[/i] reste avec moi, que vais je faire sans toi ?
Xarv, l’amour de sa vie, bougea les lèvres. Ixia se pencha pour entendre ce qu’il voulait dire.
Un mot.
Deux syllabes. Presqu’une seule en fait vu la faiblesse de sa voix.
Son ultime mot.
Juste un souffle.

Ixia reste silencieuse à le fixer de nombreuses secondes sans réagir ne comprenant pas que son amant était mort dans ses bras. Ou refusant de le comprendre.
Elle fixait son beau visage ensanglanté … il était partie dans ses bras … et il semblait lui sourire.

Plusieurs minutes passèrent ainsi, la clairière était silencieuse à part les bruits de la pluie. Teram s’était tue, sûrement mort lui aussi.
Ixia regardait le champ de cadavre. Elle ne comprenait même pas ce qui avait bien pu se passer. Qui ? ou quoi avait attaqué la garnison ? Pourquoi ? Comment ?
Toutes ses questions n’auraient probablement jamais de réponses.
Elle sentait confusément au fond d’elle que Xarv avait tenu le coup uniquement pour la voir. Il n’y avait que ça d’important.

Enfin, Ixia déposa le corps de Xarv au sol.
Elle se dirigea vers la fosse.
Il lui fallait son épée … elle avait une cinquantaine de corps à enterrer.





Ixia jouait toujours avec son pendentif.
Elle reflechissait.
Enfin elle laissa reposer le pendentif au bout de sa cordelette.
Elle avait prit sa décision.
Elle savait quoi faire.
Elle regarda le ciel quelques instants et un petit sourire résigné apparu sur son visage.
Elle alla récupérer son épée – elle en aurait besoin.
Elle ferrait ce que Xarv lui avait dit dans son dernier souffle.
Elle irait à Sanctum. Peut être y trouvera t’elle des réponses. Peut être que non.
Mais elle avait un but.
Ixia la fermière était devenu la Vagabonde puis la Guerriere Fermière. Elle verrait bien ce qu’elle deviendrait à partir d’aujourd’hui.

Ixia attrapa son épée d’une main et son sac de l’autre, elle le lança sur son épaule et se dirigea à l’opposé de la garnison. Il n’y avait plus rien pour elle labas.
Il y avait une auberge à quelques jours à pieds d’ici. Autant y aller et reprendre des forces.

La femme quitta la clairière sans un regard en arrière.
La lune s’échappa brièvement des nuages et éclaira la poitrine d’Ixia. Au pendentif de plumes, une chevalière d’homme y brillait.

Le vent se mit à souffler et Ixia eu l’impression d’entendre le dernier mot de l’homme qui aurait du devenir son époux.
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