Sadsaar
Messages : 4 Date d'inscription : 28/12/2009 Localisation : Sur Terre
Feuille de personnage Nom Usuel: Sad' Age: 15 Classe: Spiritualiste
| Sujet: L'Éternité sous la lumière Lun 28 Déc - 11:47 | |
| L'Éternité peut se retrouver bafouée. Perdue dans l'immensité, le temps et l'espace sont les jouets du destin que les dieux jetèrent contre un mur. Dans ce mouvement dément, nous autres, races qui n'étions qu'une, nous nous affrontons, nous nous heurtons, nous crachons le sang et la haine en une bataille fratricide où l'illusion seule demeure gagnante. Nos armes et notre magie ne seront jamais que le symbole de l'incompréhension que nous avons depuis notre naissance, de ne pas savoir pourquoi nous sommes deux, alors que nous pourrions n'être qu'une, unité pleine et savoureuse, pour un avenir que le soleil baignerait. Depuis ma naissance dans les plaines de Beluslan, dans la douleur de mon monde duquel j'ai été rejeté avant d'être adulée, j'ai chassé la solitude, j'ai recherché la vérité : Pourquoi notre planète doit elle continuer d'abriter en son cœur les marques de notre souffrance ? Mes semblables m'avaient expulsée de leur réalité, moi l'enfant matricide contre mon gré, moi que mon père abandonna pour partir se perdre dans sa folie ? La haine a toujours fait partie de moi, et je la pensais forte, donneuse de vie, car elle me donnait l'espoir dans le lendemain, où je retrouverai celui qui m'avait à moitié faite, afin de lui faire payer les larmes que son oubli m'arrachait. Les années s'alignaient, attisaient ma folie. Je ne voulais qu'une chose : Dévorer mon père, ingurgiter son cœur encore battant pour qu'il sache ce qui bouillait en moi. Je voulais qu'il sente ce que cela faisait d'être seul, mort dans un corps encore en vie qui luttait contre son propre désir de silence et d'ombres. Parmi les bandits qui m'élevèrent ensuite, j'ai appris à comprendre la vie et la chaleur, le goût de l'eau coulante, le sourire et la quiétude. Mais mon destin ne comptait pas de repos. Le destin me donna des ailes, ailes maudites qui me portèrent vers l'immortalité et l'infinie rage de savoir que jamais je me pourrais trouver la mort et le repos de ma vengeance. Je devrais garder aussi loin que le temps existe la morsure du passé. Dans les rues de Pandémonium, j'ai cherché la silhouette de ma paternité, des réserves de la taverne jusque dans les demeures des nobles. Mais rien. rien d'autre que l'absence qui alimentait ma colère. Je me confiai à mon maître, lui racontant ma détresse, le flot qui me déchirait l'intérieur et me menaçait de folie. Il me parla avec force et douceur, me nommant "enfant de prophétie", "Élue", parlant de ma passion comme d'une arme que je devais diriger non pas contre mon père qui m'avait engendrée, mais contre les Élyséens qui avaient provoqué la déchéance de ma partie du monde. Selon lui, c'était vous, traitres à la parole d'Aion, qui étiez responsable de mon état. Et moi, je l'ai écouté. Il parlait si bien... Je décidai de parcourir les terres désolées afin de gagner en puissance, afin de devenir forte de corps et de magie, pour vous détruire, pour me repaitre de vos âmes et apaiser la mienne. Mais... plus je tuais, plus la folie me gagnait. J'étais folle, je devins plus que cela : J'étais une arme, qui demandait encore plus de sang, encore plus de vies pour combler la mort annoncée de mon âme. Mes esprits m'obéissaient, ils étaient l'arme de l'arme. Avec eux j'ai ravagé mes contrées, j'ai fait couler le néant. Je pensais trouver la vérité par eux. Mais c'est grâce à eux que j'ai compris.
L'heure était claire. Les plaines de la citadelle d'Astreia résonnaient de calme. J'avais en moi une envie étrange, que je ne parvenais à identifier. La quiétude souveraine de ce lieu que la guerre oubliait pour quelques heures me voyait la survoler, cherchant les monstres qui me feraient grandir. Mes ailes frétillaient, sans que je comprisse pourquoi. Soudain, le bruit des armes contre la chair sonna : il y avait un combat. Mes sens se placèrent en alerte : l'odeur de Élyséen. J'approchais, avec autant de célérité que me le permettait la discrétion. Au loin, je vis un homme en armes, combattant un hydroamphis. L'occasion était superbe, magique. Sans défenses, perdu dans son combat, il allait s'oublier entièrement dans la petite mort que j'allais lui offrir. Je me rapprochais, je n'étais plus qu'à quelques mètres de lui, et il ne voyait toujours rien, pauvre petite bête sous les griffes de ma démesure. J'ordonnais à mon esprit de le frapper. Mais rien. Rien. L'esprit resta à mes côtés, prisonnier d'une quelconque malédiction. Une, deux, trois fois je lui commandais, trois fois il refusa. Pourquoi ? J'étais si proche ! Pourquoi ne pouvais je me saisir de cette vie pour la sentir se débattre dans mon sang en fusion ? Ce fut alors que mon esprit me parla. Jamais avant je ne l'avais entendu prononcer une parole. Il ne parla pas vraiment, c'était plutôt comme si son refus prenait mot en moi, et me suppliait de ne rien faire, de m'asseoir et de regarder cette vie lutter pour continuer. Le combat devant moi avait pris fin. L'Élyséen se retourna, me dévoila son arme. Je pris peur, je hurlais à mon esprit de me protéger ! Lui qui ne m'avait jamais quitté me laissait seule face à la pire menace possible : Face à la racaille qui avait empoisonné ma vie. Je lui ordonnais de m'obéir ! L'Élyséen était à deux pas, déjà j'étais certaine de mon trépas. Mais l'épée fut rengainée, le casque ôté, et Falkhen s'immobilisa, coi de mon attente et souriant de ma présence. Nos mots ne sont pas les mêmes, peuple de la strate ensoleillée d'Atréia, pourtant nous échangèrent des mots pleins de bon sens. Nous nous sommes compris. À mon départ, je laissais deux choses derrière moi : Je laissais le passé et l'avenir : L'avenir qui se trouvait entre les mains du seul vrai futur possible, celui de la réconciliation; et le passé, le passé de mensonges que nos peuples nous enseignent et qui nous poussent à nous dévorer pour les puissants qui ne veulent pas comprendre. Une partie de ma haine s'est déracinée de moi tandis que je parlais avec Falkhen, et mon envol la chassa. Dorénavant, le combat ne sera plus que la défense face à vous, légion Atréides, la défense de briser un sceau encore fragile : celui de l'union qui reformera notre monde.
Bon.... bonjour, bonsoir, ce genre de choses à vous, Légion Atréides. Tout d'abord, désolé de vous balancer un pavé de ce genre sans m'être présenté. Dans Aion, je me nomme Sadsaar, spiritualiste d'un mètre cinquante trois, rousse, peau verdâtre (et alors ?) yeux rouges cerclés de jaune, de la légion Rival. Je fais partie des quelques Asmodiens qui aimeraient avoir du "jeu de rôle" dans ce jeu, basé pour mon cas sur une tentative d'entente avec Élysea afin de repousser la menace réelle représentée par les Balaurs. Malheureusement, autant ma légion que ma race toute entière, ou presque, ne partage pas mon plaisir du role-play, et c'est pas faute d'essayer. Je fais tout mon possible pour arranger cet état de faits, mais j'avance pas vraiment; je ne sais pas pour vous mais de mon côté, y a une bonne bande de personnes trop immatures pour comprendre le concept de MMORpG, alors le rp pur, c'est assez illusoire. Cependant, sachez qu'il n'y a pas que des adeptes de la boucherie de pigeons (c'est comme ça qu'on vous appelle de mon côté... c'est... bref) mais aussi des personnes qui pensent que l'on n'est pas obligé de se foutre dessus pour s'amuser.
Je vous souhaite une bonne journée camarades de jeu, et si jamais vous me croisez, et que l'endroit est propice à un brin de salut, je ne manquerai pas de vous approcher pour boire un coup.
Sadsaar, mieux connue sous le pseudonyme d'Antyana la diplomate, ancienne prêtresse Sacrée du culte de la Rive noire de Wow, aussi présente sur Aion, comme Clerc. | |
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