Nouvelle aube

L’air était frais. En cette matinée de printemps, alors que tout Elyséa était en plein éveil. Pas un bruit ne se faisait entendre de l’intérieur de l’auberge. Les premiers allaient se lever bientôt. La forêt proche, elle même était en plein éveil. Le chant mélodieux des oiseaux d’abord, puis le brouhaha des animaux de tous poils montait doucement dans l’air. L’astre lui-même montait timidement mais surement dans le ciel d’Elysea, inondant progressivement la terre de ses bienfaits.

La clerc était là, impassible, un sourire accroché aux lèvres. Assise sur son petit tabouret de bois, elle semblait attendre quelque chose. Tout son visage offert à l’Astre naissant qui lui prodiguait sa caresse chaleureuse. Les oreilles tendues à l’écoute des bruits environnants. Elle attendait. Son visage était si serein que l’on aurait dit que la guerre était oubliée, elle rayonnait de joie et de bienêtre.

Puis elle entendit la porte de l’auberge s’ouvrir. Elle ne savait pas qui était là, mais elle sentait une présence, rassurante, connue. Elle semblait comme transportée en plein ciel, sur un petit nuage. Même sans la regarder on pouvait ressentir ce bienêtre qui irradiait de son corps. Plus fort presque que l’énergie divine. Plus belle, plus chaleureuse.

Enfin elle fini par parler, toujours de sa voix douce et tendre. Une douce ferveur qui aurait pu convaincre n’importe qui sur le moment. Elle dit.

« Quelque chose arrive, je le sens en moi, autour de moi, soyons heureux ».

Spoiler:

Falkhen aimait particulièrement assister au levé du soleil. Ressentir d'abord la fraicheur de la nuit, voir le ciel passer par toutes les couleurs qu'il connaissait, puis sentir enfin les rayons chauds de l'astre sur sa figure. Il aimait la tranquilité de ce moment, où seuls les oiseaux viennent chanter la beauté du tableau.

Bientôt, les marchands viendraient coloniser la place du village pour vendre fruits, légumes, viandes et bibelots. Mais en attendant, seule au milieu de l'endroit, se trouvait Haven, assise sur un tabouret de bois. Elle assistait, et appréciait probablement, ce magnifique levé de soleil qui annonçait l'arrivée du printemps.

Le templier se rapprocha alors, le sourire aux lèvres. Aprés quelques pas, il arriva derrière sa soeur d'arme. Il pris une grande inspiration d'air frais. Il se sentait bien.

« Quelque chose arrive, je le sens en moi, autour de moi, soyons heureux ».

Falkhen haussa les sourcils, mais garda le sourire.

- " C'est déjà la seconde fois que tu me fais part de ce sentiment. Je ne sais pas ce que nous réserve l'avenir, mais je dois admettre que tu sembles si convaincu, que je commence à croire que tu as raison..."

J'ai découvert une partie de notre monde, seule. Je voulais voir ce monde de mes yeux et le vivre seule. Seule face aux contradictions, j'ai vu mes frères massacrer mes frères, leur sang dans leur sang, mon sang : j'ai tué un frère.
Atréia est un monde sanglant, mais j'ai espoir. J'ai vu mes frères aimer mes frères, j'aime mes frères. Comment faire pour qu'ils s'aiment à nouveau ? Y arriverais-je seule ? Je ne crois pas. Qui pourrait m'aider ? Probablement mes frères. Je dois les retrouver.

Luciola marchait dans la forêt de Daminu, soleil levant. Celle-ci lui offrait un spectacle ravissant pour son retour : les animaux l'accompagnaient du regard et les oiseaux semblaient chanter pour elle. Le vent l'emportait doucement vers ses souvenirs, Chiyoba, Jaylha... Tout était comme avant, rien n'avait changé.

La forêt m'accueille-t-elle ? Essai-t-elle de me dire que je suis chez moi ? On dit toujours que chez soi est l'endroit où quelqu'un pense à vous. La forêt penserait-elle à moi ? Est-ce l'émotion qui m'emporte ? Qu'importe, je vais les retrouver.

Après quelques heures de marche remplient d'émoi, Luciola apercevait la taverne de l'Astre. Taverne où elle pourrait trouver espoir, trouver ces frères amoureux de leurs frères : ses frères.
Quelqu'un était assis près de la porte, une femme, sur un tabouret. La silhouette ne lui était pas inconnue, mais qui était-ce ? Une autre personne sortait au même moment de la taverne pour la rejoindre.

D'un pas convaincu, mais quelque peu anxieuse, Luciola décida de s'approcher. Ses doutes s'envolaient, mais la peur du rejet l'emprisonnait... Sauraient-ils l'entendre ?

Arrivée à quelques mètres d'eux, Luciola resta figée : elle venait de reconnaitre Haven.

Ces yeux étaient dans le vague. Elle profitait de la naissance de cette nouvelle journée. Falkhen venait de la rejoindre et lui adresse quelques mots. Le village ne connaît pas encore son animation journalière, pourtant, une silhouette sort de la forêt et s’approche d’eux.

Haven la suit des yeux, sans vraiment y prendre garde. La silhouette approche et son regard se fixe dessus de plus en plus. Une jeune femme visiblement. Plus la silhouette approche et plus Haven sent que quelque chose se passe. Serait-ce ….. Déjà …..

Quand enfin la jeune femme se fige à quelques mètres d’eux, le visage apparu clairement et … La Clerc cru un instant que son cœur allait s’emballer plus que de raison. Elle se lève, le regard inquisiteur, fouillant sa mémoire pour enfin réaliser …

« Luciola … par AION, te revoilà … »

La voix est un peu tremblante à cause de l’émotion.

« Comme tu as changée, tu à l’air plus … mûre. Bienvenue chez toi ... »

Haven lui tendait les bras, un gigantesque sourire accroché aux levres. Quelques larmes de joie se formaient doucement au coin de ces yeux embués.

Luciola avait lu dans le visage d'Haven, cette dernière venait de la reconnaitre. Les paroles qu'elle lança d'une voix tremblante en furent la preuve :

« Luciola … par AION, te revoilà … »
« Comme tu as changée, tu à l’air plus … mûre. Bienvenue chez toi ... »

Haven souriait tout en lui tendant les bras. C'était une invitation au retour, un retour chez soi.

Luciola ne répondit pas immédiatement aux mots d'Haven. Elle préféra se blottir contre elle, sentir cette sensation de quiétude pour ensuite lui murmurer :

« Mature est un bien grand mot... Regardes-moi. » dit-elle avec un sourire léger. Avant de reprendre, une larme perlant sur son visage :
« Disons que j'ai grandi... »

Shairya se levait au son des chants des oiseaux, qui saluaient le printemps avec véhémence et une fougue particulièrement zélée. Elle s’était tournée et retournée cent fois dans son lit, mais la lumière du jour se faisait trop intense, le chant matinal des volatils trop bruyant pour espérer se rendormir. Sans parler de cette irrésistible envie d’aller au petit coin et cette faim de loup qui ferait pâlir un Krall.

« Bon ben, quand il faut y aller, il faut y aller ! ……hein Zali ? » dit-elle en se levant d’un bon, à son petit écureuil apprivoisé.

Un dernier regard à son lit douillet, auquel finalement elle s’était habituée depuis le temps, une légère ablution avant d’aller saluer ses statuettes sur le bord de sa fenêtre. Cette habitude, cette dévotion n’avait pas changée, malgré les révélations qu’elle avait eut au cœur de l’hiver.

Le bruit qu’elle avait fait faisait s’envoler les amoureux chantants, le bruissement de leurs ailes à travers les branches des arbres aux jeunes pousses d’un vert tendre fit sourire la petite, qui tendit l’oreille d’un coup, entendant des éclats de voix en bas.

Qui cela pouvait il bien être si tôt dans la matinée, curieuse, elle couru à la fenêtre, se penchant dangereusement, se tordant le coup afin de voir qui pouvait bien parler sur le perron de la taverne de l’astre.

En vain, la fenêtre de sa chambre ne donnait pas sur le bon coté, enfilant sa tunique de ruko en vitesse elle déboula les escaliers quatre à quatre, couru les pieds nus vers la porte et l’ouvrit en grand, pour assouvir sa grande curiosité, qui lui avait fait oublié le pourquoi elle s’était finalement levée.

Elle n’eut le temps de voir qu’Haven enlaçant une belle jeune femme à la peau cuivrée et aux cheveux couleur de guimauve, avant de percuter Falkhen, qui se tenait debout non loin de la scène.

« Ouch ! » dit elle en se tenant le nez, souriante malgré tout.

Falkhen était coi. La scène qui se déroulait sous ses yeux avait tout d'un rêve. Le printemps qui revenait aprés un rude hiver, l'aube magnifique, Haven seule au milieu de la place, disant que le bonheur allait arriver, et Luciola... Revenant de nulle part... Changée, assurement. Elle avait grandit. Elle était partie peu de temps mais cet état de fait était indeniable.

C'est Shairya qui assura Falkhen qu'il n'était pas au milieu de son lit à imaginer tout ça. Elle venait de se cogner contre le templier, et se frottait le nez activement pour faire passer la douleur.

Falkhen s'accroupit et mis une main sur l'épaule de la jeune atréide.

- " Excuse moi Shairya. J'espère que tu ne t'es pas fais mal. Je te présente Luciola. Et elle fait partie comme toi et moi des atréides. Elle est partie longtemps, mais la voilà de retour apparemment. Entrons dans l'auberge reveiller les autres, et fetons ça autour d'un copieux petit déjeuner. "

Puis se relevant, il tapa son ventre de ses mains et, souriant, rajouta :

- " Ces émotions m'ont mis en appétit."

Il n'en dit pas plus, mais se promis de demander à Haven comment elle pouvait avoir des prémonitions aussi justes.

Elle tressaillit légèrement au contact de la main de l'homme Titane comme elle l'avait appelé autrefois, sur son épaule. Même si elle avait apprit à partager la vie des hommes, elle n'en restait pas moins farouche à leur contact.

Elle sourit à Falkhen, comme pour se faire pardonner cette réaction.

"Ho non non" dit elle en secouant vivement la tête "non non c'est moi, je marchais encore le nez en l'air " ajouta t elle en louchant légèrement, pour voir son nez légèrement rouge par le choc "ça m'apprendra"

Elle fit un clin d'oeil à l'homme qui s'était mis à sa hauteur.

Les paroles du templier raviva encore plus sa curiosité, mais aussi sa faim. Elle equarquilla donc les yeux, inspectant du haut du crane jusqu'aux bouts des pieds la nouvelle ancienne atreides, puis son ventre gargouillant tellement qu'elle décida que Falkhen avait raison.

"Oui !! "s'ecria t elle " on peux parler autour d'un petit déjeuner, puisque chez les Atre...heu.." elle rougit se rappelant que le nom ne devait pas être prononcé trop haut " chez nous on peux parler ET manger, à condition de ne pas parler la bouche pleine" finit elle avec en tirant légèrement la langue.

Elle partie comme elle était venue, un courant d'air, une bourrasque, moitié criant, moitier riant en direction de Haven et Falkhen et peux etre Luciola, qui sait :

"le dernier arrivé est un ronceboue asmathique !!"

Arrivée à la porte, toujours ouverte, elle cria de nouveau à tue tête

"Saaaaaayweeeeeer !!! vite le petit déjeuner......Falkhen est affamé" et elle partit d'un eclat de rire, heureuse de cette belle matinée.

Haven émue, et occupée à serrer dans ses bras la revenante, n’avait fait qu’entendre sans comprendre ce qui se passait derrière elle durant cette étreinte. Elle était si heureuse que Luciola revienne en vie. Heureuse et émue. Car il fallait bien se rendre compte que le retour de Luciola, en dehors du fait que c’était un être cher qui était de retour, représentait une part des Atreides qui reprenait enfin sa place. Et rien que cela valait tout l’or pur d’Eltnen.

Finalement elle se retourne, intriguée par le bruit derrière elle. Juste à temps pour voir une Shairya, le nez étrangement tout rouge, rentrer dans l’auberge en hurlant de sa petite, mais stridente voix, sur le pauvre Sawyer qui devait ne rien comprendre à ce qu’elle disait, le pauvre.

Pourtant un mot avait attiré son attention, et probablement celle des autres aussi. Petit déjeuné !! Elle n’aurait su dire depuis combien de temps elle était là, dehors, à attendre. Mais à l’écoute de se mot, son estomac en profita pour se rappeler à son attention. Du coup l’idée sembla si bonne et évidente …

« Voilà une idée formidable !!! »
« Tu vas nous raconter toutes tes aventures !! »

A se moment là, Haven était heureuse, et en même temps prête à écouter avec délectation les fabuleuses histoires que Luciola allait leur raconter.
Une fraction de seconde, l’image d’un conteur, dans un village aujourd’hui disparu, traversa son esprit.

« Allons manger » Déclara t’elle de sa voix douce, mais visiblement excitée.

Shairya qui avait courru comme une dératée, était bien sur arrivée avant tout le monde.

Elle attendit un instant, mais ne voyant venir personne, retourna à la porte et cria à la cantonnade

"Allez allez depechez vous...ou je vais tout manger !!! vous aussi damoiselle!! "

Devant tout ce remue ménage causé par la jeune fille, Luciola ne savait plus trop quoi dire. Falkhen, Haven et la petite avaient faim... c'était le moment de se retrouver autour d'une table.

Luciola avait tout de suite bien enregistré le nom de la jeune Atréide : Shairya, Falkhen l'avait dit. Luciola répondit alors à tous :

« Bien, puisque tout le monde à faim, allons manger ! »

Elle se mit alors à la hauteur de Shairya, qui venait d'ouvrir la porte en hurlant :

« Tu veux me manger moi ? Hummm, et si c'était moi qui te mangeai ?! »

Luciola se mit alors à courir en direction de Shairya. S'amuser avec une jeune fille était un bon moyen de décompresser un peu du long voyage qu'elle venait de parcourir...

Haven ne se départissait pas de son sourire. Le retour de Luciola était une très grande nouvelle. Et ils se devaient de fêter cela dignement. Aussi elle emboita le pas vers la salle principale de la Taverne.

« Fêtons cela dignement ».

Toute l’assemblée, Sawyer y compris, se regroupa sur la plus grande table, déjà pleine de bonnes choses pour que tout ce petit monde soit en forme pour la journée.

« Alors Luciola !! Raconte-nous ton périple »

La joie était palpable dans la pièce. Il n’était si fréquent d’avoir de telles occasions de se sentir heureux.

Tout le monde se décidait enfin à venir manger, Shairya était ravie.


Alors que Luciola commençait à courir en sa direction pretextant qu'elle allait la manger, Shairya se prit au jeux, malgrés l'interrogation de Haven, qui était inaudible à travers les cris qu'elle se mit à pousser feignant la peur que Luciola lui inspirait.

"Rhaaa au secours !!! elle veux me manger ....." dit elle avant de partir en courant autour de la table et gesticulant outrageusement afin d'accentuer sa peur feinte.

Elle était ravie, cela lui rappelait le temps où, insouciente de ce qui se tramait en réalité à l'exterieur de la cime sacrée, elle jouait avec ses amies à tout un tas de jeux différents, dont le chat et la souris faisaient évidemment partie.

Sur le pont depuis longtemps, Sawyer avait eut le temps bien sur de préparer tout ce qu'il fallait pour le petit déjeuner, comme tous les matins. Non pas que les clients se faisaient nombreux, mais cette habitude était gravée dans sa mémoire d'aubergiste, tout les repas devaient être prets en temps et en heure.

Bien sur il avait entendu Haven sortir et rester en silence dehors à observer le lever du soleil, mais il n'avait pas osé lui proposer un petit quelque chose à manger, ou une boisson chaude pour se rechauffer. Malgrés tout, les matins de printemps pouvaient etre souvent un peu frais. Non, il était resté dans sa cuisine à touiller, abaisser, aromatiser ou tamiser mais aussi à astiquer, frotter et récurer.

Il aimait beaucoup Haven, d'un amour sincère et amical, mais certaine fois il ne la comprenait pas, sans doute parcequ'il s'agissait là d'une femme et que ses rapports avec la gente féminine n'avaient jamais vraiment été très...profitables.

Il avait aussi entendu Falkhen descendre et rejoindre la clerc dehors, il n'avait pas bougé non plus. Ces deux là avaient toujours été proches, il ne voulait pas gacher par ses mots maladroits ou simplement sa simple présence gauche, leur instant d'intimité. Car le templier était souvent absent, et Saywer avait remarqué qu'Haven était toujours plus mélancolique en son absence. Il ne se permettait pas, bien entendu, de partir dans des conjectures abracadabrantes, mais il l'avait remarqué, et celui lui suffisait à ne pas sortir, ce matin là.

Ensuite, il avait entendu les cris de joie, des eclats de voix, et surtout remarqué un troisième protagoniste, une voix familière sans pouvoir mettre de nom dessus. Mais il était en plein réalisation d'un bain marie délicat, il ne pouvait quitter sa cuisine. Son esprit fataliste lui indiquait , que, de toutes les manières, ils rentreraient tous dans l'auberge et il saurait de qui il s'agissait.

Cette sagesse dont il faisait preuve, n'était de toute évidence pas présente au premier étage à entendre le vacarme qu'il entendait à l'instant. La ptiote était réveillée et manifestement pressée de descendre.

Saywer soupira, en haussant légèrement les épaules quand Shairya se fit entendre en courant comme une dératée à travers la pièce centrale.

Mais il sursauta, manquant de faire tomber la demie douzaine d'oeufs de kikoo qu'il avait dans les mains quand il entendit quelques minutes plus tard shairya crier à tue tête, en courant dans toute la pièce, poursuivit par ....

"Par Aion !! Luciola !!"

Oubliant ses oeufs en neige, il finit de mettre la table joyeusement, évitant à tout instant de se faire bousculer par les jeunes femmes.

Luciola courait après Shairya, se frayant un chemin à travers les diverses tables, tabourets et chaises. Luciola s'amusait si bien, qu'elle faillit ne pas entendre Sawyer. Mais elle perçue tout de même sa voix. Elle s'arrêta net, pour lui répondre :

« B'jour Sawyer. Hé oui, c'est bien moi, Luciola. Je suis de retour. » Luciola paraissait heureuse de retrouver l'aubergiste. S'il est vrai que c'est un homme simple et naif, il est aussi doté d'une oreille attentive et sait porter conseil.

« Cette table est-elle la nôtre Sawyer ? Si c'est le cas, je propose que nous nous installions. »

Luciola fit signe à Falkhen, Haven et Shairya de la rejoindre en attendant le service de Sawyer. De quoi allaient-ils parler ? Luciola préférait attendre les questions, plutôt que d'aborder elle-même, un sujet...

shairya légèrement transpirante d'avoir courrue, les joues en feu et un sourire illuminant son visage accueillit l'idée de luciola avec une joie non dissimulée.

"Oui !! mangeons !!! bon appetit tout le monde"

Elle attendit que le service soit fait, fit une prière rapide de salutation et de remerciement, et commença à manger de bon appetit, engouffrant les gauffres, les fruits, et buvant son lait à grande gorgée.

Elle ne dit rien au départ, laissant les autres se servir et manger, laissant aux les atreides de première souche l'honneur de la parole, mais ne voyant rien venir et sa curiosité grandissante elle ne pu se retenir.

Elle s'écarta un peu de la table, faisant une pause dans son petit déjeuner, poussant un léger soupir de satisfaction elle bu une grande gorgée de lait, et s'eclaircit la gorge en se tournant vers Luciola.

"Alors....racontez nous le dehors....racontez nous tout...mais aussi je voulais vous dire que j'adore la couleur de vos cheveux...c'est si mignon...ça me fait trop penser à des sucreries"

Elle sourit à Luciola.

"vous avez rencontré des gens interressants ? hum...vous etes déjà allé à sanctum ?..." elle baissa le ton et prit un air de conspirateur, "et avez vous rencontré des ...zasmodiens ? hum ?"

Shairya attendait les réponses, les deux mains sur la table le regard enflammé de curiosité fixé sur Luciola.

Devant cette table chargée de nourritures, la rodeuse était un peu déboussolée. Il y'en avait tellement qu'elle ne savait pas quoi prendre. Les fruits feront l'affaire.

Luciola ne savait pas trop par où commencer, quoi raconter en premier, etc... mais la p'tite et curieuse Shairya semblait avoir de nombreuses interrogations pour la revenante.

"Alors....racontez nous le dehors....racontez nous tout...mais aussi je voulais vous dire que j'adore la couleur de vos cheveux...c'est si mignon...ça me fait trop penser à des sucreries"

Elle sourit à Luciola.

"vous avez rencontré des gens interressants ? hum...vous etes déjà allé à sanctum ?..." elle baissa le ton et prit un air de conspirateur, "et avez vous rencontré des ...zasmodiens ? hum ?"

Luciola lui rendit son sourire :

"Merci pour cet étonnant compliment, on ne me l'avait jamais encore dit celui-là. Vous raconter tout ? Il y'en a pour un petit moment..."

Le timbre de voix de Luciola changea alors brutalement, comme si ses paroles allaient devenir extrèment dangeureuses, sérieuses.

"Avant de vous conter mon voyage, ce qui t'intéresse le plus on dirait, hein Shairya ? Je vous dois des explications."

Ces cinq derniers mots étaient bien évidemment destinés à Falkhen et Haven.

"Quand nous nous sommes rencontrés, je venais de connaître une perte, la perte d'un être cher. Je suis venu à la taverne, pour trouver du soutien, celui de Turel, le vieil ermite qui vivait dans la forêt de Daminu."

Luciola semblait transportée par ses paroles, ses mots lui renvoyaient des images, les scènes vécues. Ses souvenirs refaisaient surface.

"Mais, une fois arrivée à la taverne... il y avait énormément de personnes inconnues, je ne pouvais pas faire confiance à tout le monde..."

Luciola coupa ses paroles, gênée, elle reprit :

"C'est pourquoi je suis partie seule à Sanctum, pour accomplir l'ascension. Je voulais devenir Daeva pour mon amie perdue, c'était son rêve. Je suis donc partie seule, pour le réaliser."

Confidences pour confidences, Luciola décida de parler de son livre. Elle le sortit de son sac en bandouillère et le posa délicatement sur la table.

"J'ai, depuis toute petite, un attachement maladif pour ce livre. Il a été écrit par mes parents."

Luciola restait sérieuse, l'émotion ne devait pas faire surface, ce qu'elle disait était tout simplement trop important pour se laisser emporter.

"Ce livre présente de nombreuses questions sur notre monde. Questions auxquelles je m'éfforce de répondre. J'essai de comprendre Atréia. Mon voyage, même s'il était destiné à réaliser le rêve de mon amie, devait aussi me permettre de trouver des réponses."

Le timbre de voix de Luciola changea encore, elle paraissait soulagée. Enfin les Atréides connaissaient les raisons de sa présence ici, elle pouvait donc continuer calmement.

"Durant mon voyage, j'ai vu et j'ai pu répondre à pas mal d'interrogations. Notamment sur la guerre qui nous oppose aux Asmodéens."

Le sujet était cependant trop sensible pour l'aborder maintenant, surtout devant une jeune fille. Luciola devait trouver un moyen de couper court au contage d'histoires aussi sanglantes.

"Alors, pour te répondre Shairya, oui j'ai vu Sanctum, c'est magnifique, je pourrais t'y emmener tu sais."

Luciola lui lanca un sourire, avant de reprendre.

"Et j'ai aussi rencontré des Asmodéens, oui, j'en ai rencontrés... Seulement, ce fut autour d'un champ de bataille... Mais ce sont des paroles que tu ne dois pas entendre."

Elle lui relance un sourire.

"Passe moi plutôt une gauffre tiens !"

Luciola entama sa gauffre et termina son récit :

"Voilà, vous savez tout, les raisons de mon abscence, les raisons de mon retour... Je ne peu pas continuer seule. J'ai besoin de vous, j'ai besoin de personnes de confiance. Pour m'aider à répondre, aux questions de ce monde."

Shairya avait écouté attentivement, ne prenant pas ombrage des reflexions sur le fait qu'elle n'était pas assez agée pour entendre certaines conversations, son éducation stricte à la cime sacrée lui dictait toujours sa conduite.

Elle faisait honneur au petit déjeuner de Sayweyr tout en louchant sur le livre de Luciola.